Feux de l'amour chez DC

La dernière personne à m'avoir conseillé de regarder « Arrow » avait prévenu : « Les deux - trois premiers épisodes sont chiants mais après, ça vaut la peine de regarder ».
C'est dommage, j'ai eu l'impression inverse.

L'univers DC m'est inconnu. Pas complètement. Bien sûr, j'ai vu les aventures de Batman en dessin-animé et en films (pourquoi me suis-je acharnée à voir les derniers ? Curiosité malsaine ? Je ne sais pas. Bref) et je suis toujours aussi fan de l'endive qui jouait Superman dans « Loïs & Clark ». Mais Arrow, nope, connaissais pas. Profitant d'une rhinopharyngite costaude, je m'y suis mise. Finalement, les trois premiers épisodes sont pas mal. Pleins de promesses. On se dit qu'on découvrir ce qui s'est passé sur cette putain d'île tout au long de la saison, ça va être chouette. On apprécie le clin d’œil à Lost d'ailleurs (« Ils sont tous morts »).

Mais déjà les personnages féminins m'énervent. Laurel affiche constamment un air de chien battu et des yeux mouillés, à croire que ses glandes lacrymales sont prêtes à lâcher les vannes à tout moment. Elle est avocate, est censée se battre pour protéger les faibles des gros méchants et quand un méga drame arrive, elle ne cesse de se regarder le nombril et de se lamenter sur ses problèmes sentimentaux. Et quels problèmes ? Devoir choisir entre deux beaux gosses pleins aux as qui la courtisent depuis toujours ? Ta gueule. Juste ta gueule.
Thea, la sœur du héros, en plus de se comporter comme une grosse connasse égocentrique, reproduit les mêmes mimiques que Dawn dans Buffy. Comme tout le monde, Dawn me tapait sur le système. Thea n'a pour elle que cette vague ressemblance physique avec Alison Brie qui me fait espérer à chaque scène où elle apparaît qu'elle va dire une grosse connerie et détendre l'atmosphère. Mais non, c'est pas le genre de la maison dans Arrow. On ne lâche pas de caisse, on ne fait pas de petites blagounettes... ARROW C'EST SÉRIEUX. (sauf la choucroute d'Oliver sur l'île)
Maman Queen joue tellement la sainteté que ça pue la meuf qui a un lourd secret, même le nez bouché.
Seul personnage à boobs qui sauve la face de mes sœurs de vagin : Felicity. Blonde et IT girl, elle ne se prend pas au sérieux, sort pleins de conneries et a des défauts mais pas trop. Pile ce qu'il faut pour que tu croies en son personnage mais que t'aies pas envie de lui arracher les yeux. Je l'aime bien.

Pour ce qui est des personnages masculins, je suis sans cesse perturbée par la manie d'Oliver de constamment regarder les tétons de son interlocuteur. Pourquoi ne regarde-t-il pas les gens en face. Sans forcément les regarder dans les yeux, il peut regarder vaguement au niveau du nez, même au niveau du menton, ça me perturbera sans doute moins que de toujours afficher cette mine basse alors que le mec revient avec un super arc, des super facultés, une mission et qu'il a perdu 10kg faute de ne plus trouver du caviar de bon goût sur son île perdue...
Le flic, père de Laurel, ce faux sosie de Billy Bob aux grosses saucisses Jean Caby (non mais vous avez vu ses lèvres ???) me saoule. Toujours la rage au ventre, il ne réfléchit jamais. « Je sens qu'il est coupable, et je me trompe jamais », dit-il alors qu'au début de l'épisode il allait laissé un innocent se faire exécuter. J'ai vraiment l'impression qu'il a une cocotte minute à la place de la tête et que la vapeur ne va pas tarder à lui faire éclater sa tête de merde d'une scène à l'autre.
Ne parlons pas de Tommy, meilleur ami du héros, qui devrait faire des bébés avec Laurel tellement ils sont bien assortis. Leur pote revient avec une collection de cicatrices sur le corps qui ferait crever d'envie un ado s'adonnant à l'automutilation en écoutant du Kyo mais son seul problème c'est « zyva tu me parles pas/zyva je sors avec ta meuf/zyva après 5 ans, je ne te reconnais plus ». No shit Sherlock ? Déjà dans la vraie vie IRL des gens normaux, tu revois quelqu'un après 1 an, il est susceptible d'avoir beaucoup changé alors un mec qui est perdu sur une île de merde et qui semble avoir été torturé, je pense que s'il a effacé les mots futile, superficiel et l'expression « osef, yolo on est riche », ça ne serait qu'une réaction normale. Mais je ne suis pas psy, hein.

Je fais une pause, je viens de regarder 10 épisodes. 10 épisodes, on ne sait rien de ce qui s'est passé sur l'île (normal, faut attendre AU MOINS le treizième épisode). On comprend que y'a un méga complot (comme toujours), que rien n'est du au hasard (no shit), ni l'accident de bateau (normal, les vagues étaient télécommandées), ni le fait que le père veuille que son fils survive (ça, à la limite) pour réparer ses conneries (s'il pouvait déjà survivre, ça serait pas mal quand même, non ?).
Je suis assez fan de cette mentalité « je suis ton aîné, j'ai fait de la merde avec mon argent et mon pouvoir, j'ai profité des pauvres, j'ai traité le peuple comme de la merde, maintenant, toi le jeune, tu vas tout recoller les morceaux ». (Ça me fait penser à ce qu'on lit un peu partout dans les magazines sur ma génération, la génération sacrifiée... Dois-je en déduire que je devrais me remuer le cul, prendre des cours pour apprendre à tirer à l'arc et défoncer nos vieux PDG de grands groupes ? Il n'y a qu'un pas.)
Et bref, durant les 10 premiers épisodes, il ne se passe pas grand chose. On se fiche des scènes d'action, tout ce qu'on veut savoir c'est qui est le grand méchant, en quoi et jusqu'où la mère est mouillée dans le grand complot, qu'est-ce qui s'est passé sur cette putain d'île. Et au bout de 10 épisodes, on sait que notre Bruce Wayne revient en ville après avoir été privé de wi-fi pendant 5 ans, qu'il a mal à sa vie malgré sa permanente pokerface, qu'il a une famille de chieurs, qu'il est en mission mais qu'il vit encore des trucs compliqués avec sa Loïs Lane avocate.
D'ailleurs, c'est quand même pas de bol que la Laurel/Loïs soit apparemment la seule avocate de la ville, que son père soit le seul détective de la ville, que son meilleur ami soit le seul fils de riche de la ville qui traîne encore avec lui et qu'en plus son père à lui soit le vilain méchant. Sans déconner, on dit que le milieu journalistique et politique est un milieu incestueux mais on a trouvé pire.

Pour être tout à fait honnête avec toi, ami lecteur, je commence à trouver de plus en plus injustes mes amis qui se moquaient, même gentiment, de moi parce que je regardais les Feux de l'Amour. Résumons : Tu as plusieurs familles de riches bourgeois qui possèdent des super sociétés qui font tourner la ville. Les riches estiment qu'ils possèdent la ville, qu'ils en sont responsables, qu'ils font ce qu'ils veulent. Sur fond d'un fil rouge qui parle des problèmes de ces familles à être toujours un peu plus riches, toujours un peu plus influentes dans la ville, et à faire ce qu'elles veulent, t'as des dramas à deux balles, avec des connards qui couchent toujours avec les 4 mêmes personnes. C'est valable pour la famille Newman ou Abbott comme c'est valable pour les Queen ou les Merlyn. Ne me dites pas qu'il y a des morts dans Arrow, dans les Feux de l'Amour aussi. Et comme dans Arrow, parfois, ils réapparaissent comme ça, pouf pouf, « j'étais pas mort, tu me passes le sel s'il te plaît maman ? ».

En fait, contrairement à d'autres séries que j'aie eu l'occasion de découvrir dernièrement (Hannibal, True Detective,...), avec Arrow, rien de nouveau sous le soleil. C'est parfait pour une bonne rhino.

//j'ai la crève, je me suis pas relu, si c'est trop mal écrit ou plein de fautes, pardon pardon et signalez-le moi !
Mercay !