Où trouver la justice dans le chaos d'un Bagdad d'après-guerre ?

J’ai profité de quelques jours de repos forcé à la maison pour visionner la mini-série britannique “Baghdad Central” (6 épisodes). Verdict, vraiment bien !!

L’histoire nous ramène 20 ans en arrière, juste à la fin de la deuxième guerre du Golfe. Vous savez bien, la guerre des fameux stocks d’armes de destruction massive planqués en Irak (hum). Dans “Bagdad Central”, Saddam Hussein n’a pas encore été retrouvé, mais on parle déjà d’Abou Ghraib.

Octobre 2003, les forces de la coalition menées par les Etats-Unis occupent l'Irak.

Hanté par la mort de sa femme et de son fils, l'ex-inspecteur de police, Muhsin Kadr al-Khafaji, élève seul ses deux filles à Bagdad : Mrouj, atteinte d'une affection des reins, et Sawsan, étudiante à l’université. Quand cette dernière disparaît, Muhsin se lance dans une dangereuse quête pour la retrouver. Dans un Irak chaotique où la population n’a plus de repère, où l’espoir d’une libération s’est mué en haine de l’occupant, où le fanatisme intégriste pointe déjà le bout du nez (et ne cessera de s'amplifier), Muhsin tente de toutes les façons de sauver ce qu’il lui reste de famille.

Tout au long des six épisodes, on se laisse mener par le jeu remarquable des acteurs. Et j’avoue qu’à part Corey Stoll (le député Peter Russo de House of Cards), je ne connaissais personne. Mais je retiens Waleed Zuaiter, Bertie Carvel, Clara Khoury. Le scénario est rempli de rebondissements. Et le climat inquiétant de la série a fait rejaillir chez moi des images de média du début des années 2000 que je pensais avoir oubliées à jamais.

La série est disponible en intégralité sur RTBF Auvio (gratuitement et sans abonnement 😊) jusqu'au 17/04/2024. Je vous la recommande.