Legoshi, un loup qui vous veut du bien

Critique après visionnage des 12 épisodes composant la saison 1.

Cela fait plus d'un an que j'ai entendu parler de Beastars pour la première fois. La maison d'édition française Ki-Oon venait d'acheter les droits pour les vendre en France. Elle en parlait comme un grande œuvre qui faisait un carton au Japon.
Et puisque je suis quelqu'un qui adore les univers anthropomorphique, il fut assez aisé pour moi de m'intéresser avec ferveur à ce manga.
Et dernièrement, alors que le temps était passé, j'ai appris que mon abonnement Netflix allait de nouveau m'apporter une bonne surprise puisque l'adaptation en animé rejoignait la plate-forme mi-mars. Maintenant que cette saison 1 a été visionné par mes soins, passons aux choses sérieuses.

Tout d'abord, quelle ne fut pas ma surprise lorsque, en regardant la bande annonce, je vit que l'animation qui avait été choisi pour adapté ce manga papier était celle en 3D. Étant allergique à cet technique à cause de l'effet saccadé de l'image et de l'absence du charme du «fait-main», je commença à me demander si le manga original serait respecté.
Mais malgré tout, il s'avère que Beastars est peut-être l’œuvre utilisant cette technique d'animation la plus abouti. En effet, le design d'animaux humanoïde est suffisamment particulier pour que je ne m'en plaigne pas pour cette critique, car voir des personnages humains avec cette 3D est finalement beaucoup plus dérangeant pour ma part. Du coup, la particularité du manga de base couplé à cette technique encore boudé par de nombreuses personnes finit par fonctionner, et au bout de quelques épisodes, je ne voyait même plus l'effet saccadé habituel sur les mouvements des personnages.
Je dois même avouer que l'esthétique a même fini par me plaire, car l'auteur du manga papier a créé un univers suffisamment riche et travaillé par son crayon pour que ce soit plaisant dans son adaptation à l'écran.

D'ailleurs, cette richesse ne profite pas qu'a l'aspect visuel et profite surtout de l'ambiance assez sombre et surtout pertinente de l’œuvre. Moi qui adhère très vite au design de l’anthropomorphie, j'ai pu découvrir avec plaisir que le scénario était très intelligent pour faire vivre un monde rempli d'animaux humanoïde. Les carnivores et les herbivores tentent de s'entendre dans une société voulant mettre fin aux besoins de manger de la viande. Malgré tout, les instincts de prédateur étant encore présent, les loups, lions, tigres et autres vont avoir beaucoup de mal à suivre l'évolution des mœurs. Faisant bien souvent écho à des élément de notre société à nous, Beastars sait ce montrer intéressant dans son approche, même si je trouve que cette première saison est encore un poil timide. J’espère donc que cette série osera encore plus dans la seconde saison. En tout cas, l'auteur à su imaginer avec beaucoup de talent une société où chaque animal apporte quelque chose selon ses capacités : Par exemple les poules apportent des protéines autre que la viande avec leurs œufs. Bravo Paru Itagaki !

Au niveau musical, Beastars possède pour sa première saison un opening vraiment très réussi, avec des notes entraînantes et bien rythmé. Même si aucune ne m'aura marqué au sein des épisodes, celle du générique mérite vraiment d'être salué. De plus, avoir fait un opening avec un visuel très différent, composé de petites marionnettes fait à la main est une chouette idée. Vraiment, je valide à 100%, et je l'écoute d'ailleurs encore.

Enfin, je vais parler du scénario en lui même. L'animé va, au travers de sa première saison, jusqu'au début du Tome 7 du manga papier. Je trouve personnellement que le rythme a de quoi tenir le spectateur sans problème durant la saison une. Malgré tout, il y a tout de même quelques épisodes qui m'ont clairement moins passionné. Même si ce n'est pas catastrophique, j'ai tout de même ressenti cette inégalité dans certains passages un peu moins rythmé, qui m'auront d'ailleurs empêché d'être passionné à 100%. Mais une saison 2 arrive et en 13 épisodes, il est pour le moment forcément difficile rendre le spectateur entièrement fan. Donc Wait & See.
Les personnages sont quand à eux la réel force de Beastars, celle qui m'aura fait m'attacher à ce manga et qui m'ont fait attendre avec impatience la deuxième saison. Legoshi est un personnage principal vraiment fantastique. Ce grand loup à la démarche nonchalante et au dos très souvent voûté est un héros très plaisant, notamment car son combat intérieur avec son instinct de prédateur le rend très intéressant à suivre. Mes petits chouchou seront personnellement le Panda, qui a vraiment la classe ; et la belle Juno, la louve qui arrive en milieu de saison. J'ai en revanche un peu moins accroché avec la lapine Haru, qui est un moins profonde, et reste selon moi un peu fade dans ses dialogues.

En conclusion, Beastars est un animé que j'attendais beaucoup et je suis ravi de pouvoir dire aujourd'hui qu'il ne s'agit pas d'une déception. Malgré quelques petits défauts, cet animé place des bases solides durant ces treize épisodes et me laisse plein d'espoir pour la seconde saison.
Des bisous !