La patience est la vertu des sots...
...car elle empêche d'avoir ce que l'on veut tout de suite! C'est sur cette citation du roi Zad que j'entame ma critique. Beastmaster est une série américano-canado-australienne de qualité extraordinaire qui aura eu le mérite de marquer mon début d'adolescence. L'histoire, bien que d'apparence simple, recèle de moult richesses et personnages fracassants. Dar (fabuleux Daniel Goddard) possède un fort sex appeal (de par sa partielle nudité? sans doute) et permet de facilement s'identifier à ce jeune homme dans un monde en pleine mutation. Les différents antagonistes sont tous très intéressants et permettent une multitude de confrontations palpitantes. Le roi Zad est extrêmement bien campé par un Steven Grives au top de sa forme, bien meilleur que dans ses autres rôles (Scooby Doo, Crocodile Dundee III,...) et qui donne véritablement vie à cet arch-ennemi menaçant et fascinant.
Les saisons en elle-mêmes se valent, bien que le ton me semble parfois inégal. Ainsi, bien que la troisième saison soit censée être celle où le mal est le plus présent (Balcifer), la première reste celle qui m'eut à l'époque parue la plus noire au niveau de l'atmosphère. La seconde saison, parfois moins efficaces que les deux autres, reste agréable grâce au personnage de Voden, tenu par l'arrogant et capricieux Dai Paterson, dont la fin ne manque pas d'ironie. Et, au final, il me paraît difficile de parler de Beastmaster sans évoquer le sujet même de la série: les animaux. En effet, que serait Dar dans ce monde fantastique et merveilleux sans ses compagnons bestiaux? Pas grand chose, comme nous le rappelle son aigle, son furet et sa panthère. Le premier possède des magnifiques scènes de vol, là où les deux autres sont généralement utilisés pour leur force et leur ruse, se permettant parfois également de jouer les éléments comiques.
Au final, Beast Master est une série littéralement portée par ses acteurs et son monde original et sans réel défaut. Là où ma critique se sera centrée majoritairement sur les charismatiques antagonistes, il ne faut pas oublier toute la présence de Daniel G. à l'écran et les répliques particulièrement savoureuses de Tao, son compagnon. Je conseille cette série à toute la famille.