Berserk, c'est de la violence, de l'amour, du mal radical et une machine à broyer l’espoir. En même temps. Guts (le personnage principal) c'est le bourrin le plus bourrin de la terre, entre un humain et une bête sauvage, avec une très – très – grosse épée, qui est davantage un objet contondant qu’une arme qui tranche réellement. Il a une silhouette impressionnante qui représente la vie qu’il a vécue sur les champs de bataille, renforcée par une longue cape noire, un bras mécanique et un regard de gladiateur-esclave en colère.
L'histoire nous raconte comment Guts survit dans un monde qui lui a tout pris, uniquement animé par la haine et le désir de tuer son ancien meilleur ami pour tenter de libérer de sa folie la femme qu'il a aimé et de se libérer mentalement lui-même. Il n’a plus aucun espoir ni désir de vivre, et pourtant il s’accroche à la vie avec le désir de tuer Griffith. Certains plans sur son visage sont terrifiants,on le voit, totalement brisé et proche de sombrer dans la folie à chaque instant, mais finissant toujours par résister, même lorsqu’il doit enfiler une « armure maudite » qui lui confère le supplément de force nécessaire pour pouvoir battre des bestioles bien trop fortes pour un humain en échange de dévorer son âme. Ça suinte le pétrole. Chaque petite bestiole mignonne se transforme dans la demi-seconde en un monstre dégueulasse qui essaie de le bouffer. Inébranlable, fixé sur son seul et unique but : tuer pour se libérer. Berserk, c’est la vengeance et l’amour, car tout ce que Guts endure, c’est pour Casca, sa femme devenue folle après le viol subit par son ancien meilleur ami. Ou est-ce simplement pour essayer en vain d’assouvir une colère infinie ? Ou est-ce que Guts ne sait plus vivre sans tuer ? N’a-t-il pas tout désappris pour ne savoir plus que tuer ? Sait-il seulement faire encore quelque chose d’autre ? Une réflexion autour de la colère.