Un Ovni, un putain de chef d'oeuvre comme on en fait plus voila ce qu'est Berserk.
C'est très rare qu'un anime me prenne directement aux tripes, vraiment...
Je ne peut pas expliquer à quelle point tout était parfait dans cette version 97 que ce soit les musiques mystiques qui te plongent dans des atmosphères inouïes, inquiétantes même (écoutez moi ça par exemple: https://www.youtube.com/watch?v=rWt5WB7wtJ0 cette musique vient définitivement d'une autre planète, c'est juste dingue), les arrêts sur image très bien orchestrés sur les personnages qui traduisent de façon explicite leurs états émotionnels à l'instant t ; cette histoire d'amour naissante et incertaine entre Guts et Casca qui surclasse largement tout les mangas de romance stéréotypé de mes burnes en 2018, pourtant Dieu sait que la romance n'est pas le credo de cette oeuvre.
Berserk n'est pas seulement une suite de batailles et de conquêtes sanguinaires, c'est aussi un regard sur les instincts les plus sombres et primaires de l'être humain, une sorte de paradoxe entre le bien et le mal. Qui est le méchant, qui est le gentil ? On transcende complètement ce genre de normes, c'est au spectateur de se faire sa propre opinion ici. C'est tout simplement incroyable, prodigieux!
Toute cette symbiose divinement parfaite en font pour moi un incontestable Chef-d'oeuvre inégalé dans son domaine. Je pourrait donner encore tellement de détails et d'arguments et aussi centrer cette critique sur les spécificités de le l'intrigue notamment la fin de la première saison qui est selon moi le plus gros twist finale qui m'ai été donné de voir dans un manga, au dessus même de celui de NG Evangelion (qui est pourtant d'une transcendance absolu).
Et le plus impressionnant dans ce twist, c'est qu'on s'y attendais parfaitement vu les messages cachés que l'auteur laissait transparaître tout le long de la série. On s'attendais à un truc moche certes mais prévisible et au final non, c'est allé trop loin, la portée du truc est trop énorme, c'est complètement dingue, j'ai vomis mon âme 3 fois d'affilés pendant le visionnage de l'épisode. Et le lendemain, je me suis retaper la série entière 4 fois d'affilés pour être sur que c'était pas juste dû à un état passager.
Bref, je préfère m'en tenir au strict minimum pour ne rien gâcher à l’expérience de tout ceux voulant débuter Berserk.
La saison 2 (2016), quant à elle, (je parle de la saison 2 ici car je n'ai pas réellement envie de faire une critique complète dessus.) est très loin en dessous du manga/anime (1997) mais innove cela dit avec des Openings et Ost de combats d'une excellente qualité. Malgré tout, ça ne suffit pas à combler le manque de saveur de cette saison 2 même pour des fans de longue date.
En effet, la CGI casse complètement la marque de fabrique de Kentaro qui est pourtant très respecté pour ses dessins méticuleux aux détails millimétrés. C'est comme si 99% des scènes de SNK étaient faites en 3D (autant vous dire qu'il n'aurait pas eu le même succès aujourd'hui). Forte heureusement le scénario sans faille de Berserk est un minimum respecté dans cette nouvelle adaptation avec des scènes plutôt épiques, je dois dire. La censure, quand à elle, est visiblement présente (bien plus que dans la première saison), en particulier pour les scènes charnelles qui font pourtant l'une des forces de cette oeuvre cruelle et sans tabous.
Toujours est-il que Berserk est une expérience inoubliable à ne surtout pas rater. Et pour ceux qui restent réticents à cause des graphismes à ce jour dépassés, bon Dieu faites moi le plaisir de regarder quand même, comme le dit si bien le proverbe " C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. "