Regard cynique sur le manga.
Cette critique est susceptible de changer, elle ne se base que sur les 8 premiers épisodes.
A la lecture du pitch de l'anime, je pensais vraiment ne rien y trouver pour moi. Mais finalement, dans un moment d'ennui, je me suis laissé tenter par cette série à l'air un peu niais, comme on se laisse tenter à la fête du village par sa cousine légèrement consanguine qui n'a que peu de sang en commun avec vous et des atours agréables.
Je dois vous avouer que jusqu'à présent la découverte est douce, pas la cousine. Il est vrai que les dessins sont attendues, mais pas désagréables. Cette histoire d'humaine qui débarque dans le monde des démons prête au début légèrement à rire, pourtant elle recèle des trésors ingéniosités scénaristiques. Les personnages hauts en couleurs sont classiques du genre et l'on pourrait en ça les trouver grossiers si ne s'ajoutaient à leur personnalité - et à l'univers fictionnel de cet anime - une touche d'autoréflexivité cynique.
Cette série joue avec les règles du genre, s'interroge sur les possibilités d'en renouveller les codes et se moque gentiment de cette culture japonaise du manga. L'intégration du spectateur dans le manga par des allusions au récit en cours et la mise en scène de notre propre activité de visionnage nous rend le récit perméable et notre place remise en question.
Enfin, ça c'est quand la série n'est pas simplement occupée à nous montrer des démons qui se tapent dessus.
Ne serait-ce que pour l'épisode 6 la série vaut le détour !