Boardwalk Empire par Fofifriend
Plutôt impressionnant ! Forcément, avec un budget de 18 millions de dollars pour un épisode pilote de 90 minutes, on est face à une vraie production cinématographique, avec une Atlantic City reconstituée de toutes pièces, un nombre de figurants comparable à Gangs of New York et un casting plutôt sympa, starring Steve Buscemi et sa super gueule de travers.
Le pitch est simple et alléchant : on est le 15 janvier 1920, nuit de l'entrée en vigueur du 18ème amendement de la Constitution, qui interdit le commerce d'alcool sur le territoire américain. Vous imaginez la suite, le parrain de la pègre locale (Buscemi) va mettre en place son business de contrebande et sur son chemin, il va croiser plein d'autres types qui vont l'aider ou lui mettre des bâtons dans les roues : des fédéraux implacables du genre Incorruptibles, des mafieux d'autres villes comme Lucky Luciano et son petit homme de main, Al Capone.
Altantic City, niveau ambiance, c'est un peu Deauville, avec sa promenade de planches (boardwalk) et tous ses casinos colorés, à la différence près qu'à Atlantic dans les années 20, on risquait apparemment plus qu'à Deauville de se faire assassiner dans son propre resto, de participer à une chasse à l'homme en forêt à 3 heures du mat ou de se faire trucider dans une distillerie planquée dans le sous-sol de l'église.
Une bonne série en perspective donc. Le pilote est bien rythmé et on se s'ennuie pas une seconde. Il faudra juste se concentrer un peu sur la fin pour ne pas perdre le fil entre tous les personnages qui se font des crasses, normal pour une série sur la mafia. D'ailleurs, pour ceux que le sujet titille, intéresse, passionne, vous pouvez jeter un coup d'œil à la BD Ce qui est à nous qui retrace l'histoire des parrains de la mafia Luciano, Costello et consorts. C'est vraiment très très intéressant !