Cut, mad and lonely

Sortie en 2009, cette série diffusée sur HBO nous attire le regard dès son générique style "comic-strip" très élégant, accompagnée de sa chanson mélancolique, nous dépeignant la morosité de la vie.

Mais il n'en est rien ici, on est très vite introduit aux trois protagonistes de la série : Jonathan : un jeune écrivant juif en manque d'idées et quelque peu porté sur la bouteille, qui décide de devenir détective privé (sur Craigslist). Son acolyte Ray : un dessinateur de BD de super-héros phallique et impeccablement incarné par un Zach Galifianakis ad hoc dans ce rôle. Le dernier side-kick est George, un journaliste sexagénaire très mondain et aussi remarquablement bien incarné.

Nous suivrons leurs aventures durant 3 saisons, où chacun leur tour ils se retrouveront empêtrés dans des histoires abracadabrantesques, tournant souvent autour de leur conquêtes d'un soir ou plus. Chacun leur tour ils seront dans la panade et n'hésiteront pas à appeler leurs amis à la rescousse.

Mais qu'est ce qui fait que tout ceci fonctionne, et que ça soit vraiment drôle ? Tout d'abord, je dirais que c'est le caractère très singulier de chacun des héros, même si sur certains points ils sont très semblables, notamment au niveau de leur égoïsme et de leur incapacité à assumer quelques responsabilités que ce soit lors d'une relation. De plus les situations ubuesques dans lesquels ils se trouvent sont très décalées et souvent assez drôle. Les enquêtes de Jonathan sont bien souvent menés dans un amateurisme le plus total mais finisse néanmoins toujours bien pour ce dernier (Un peu dans la même veine que Tintin en Amérique parfois).

Le reste de la série est très bien rythmé, les personnages secondaires sont souvent drôles. Le cadre de la série 100% new-yorkaise des quartiers chics et à la mode nous permet de côtoyer une forte concentration de vegans, de hipsters et de lesbiennes, ce qui ne manquera pas d'être utilisé dans un bon paquet de blagues. Ayant déjà visité NY, j'ai bien aimé à la fois le cadre et l'importance qui lui a été donné en citant les rues, les lieux notables, mais je peux aisément comprendre que ça puisse perdre ou lasser quiconque n'ayant pas eu la chance de parcourir la grosse pomme.

S'il y a quelques défauts, je ne dirais pas qu'ils sont dans la structure, mais plutôt dans l'écriture, la série est globalement assez inégale, et certains épisodes sont un peu ennuyeux, contrairement à d'autres au contraire qui sont hilarants.

Je vous recommande cette série "de copains", qui est une petite ode à l'amitié et à la classe moyenne supérieure.