Breaking Bad(ass) (attention aux spoils)
J'enlève une étoile pour l'épisode de la mouche (le fameux!).
Il était tellement long et chiant que ça m'a fait décroché pendant plusieurs mois... J'aurais pu louper cette fin magistrale! Ça mérite sanction.
Hormis ce malheureux faux-pas, cette série est haletante, jouissive et merveilleusement bien réalisée. Flashbacks, ellipses, ambiance poussiéreuse et couleurs acides apportent une réalisation dynamique, de cinéma.
On suit l'évolution incroyable de Walter White, qui passe du cancéreux pathétique en slip dans le désert en badass sans scrupules (I AM THE DANGER!), pour finir en apothéose en héros sacrifié.
A l'inverse, on assiste à la poursuite incessante de Jesse vers une conscience. Le décalage moral entre les deux anti-héros ne cessera de croître jusqu'à l'irréparable, ne laissant aucune place à la relation père-fils fantasmée depuis le début de la série.
Il y a aussi bien sûr Hank, le beauf flic et inversement, qui comprend sur les chiottes que Heisenberg qu'il pourchasse depuis longtemps n'est finalement que son beau-frère insipide. La tension est à son paroxysme lors du duel flic/voyous dans le désert, digne d'un western et manichéen au possible.
Skyler, la femme de Walter, quant à elle, reste égale à elle-même, connasse. Je ne mentionne même pas leur fils, dont j'ai oublié le nom, puisqu'il ne sert à rien, du début à la fin.
Pour résumer, l'histoire est géniale et bien pensée, les personnages insipides sont balayés par l'écriture intelligente et nuancée des personnages principaux (ennemis y compris). Beau, pas bête, flippant et émouvant.