Non seulement les acteurs sont extraordinaires, spécialement les deux anti-héros Walter White et Jesse ! les scénarios sont tous d'une exigence poussée, avec une manière de filmer incroyablement originale. Avant de devenir “Heisenberg” le parrain de la met, Walter White végétait dans son petit boulot de prof. Se découvrant un cancer, il se métamorphose peu à peu avec l'incommensurable ambition de l'argent à tout prix. Le spectateur veut lui trouver des excuses tout au long de ses horribles turpitudes de fabricant compulsif de la drogue bleue ... mais force est de l'abandonner à sa folie ... jusqu'à ce qu 'il révèle, à sa toute fin, la vérité toute simple de sa mutation à sa femme : "j'ai aimé ça, je me suis senti vivant !" Il y a une profondeur politique dans cette série culte de Vince Gilligan : jusqu'à nos jours, le self-made man, emblème de la réussite individuelle, suit inévitablement une trajectoire criminelle. Mélange de noirceur et d'ironie, entre les meurtres, la toxicomanie, le mensonge, la terreur, Breaking bad m'a fait rire et m'a passionnée, et rendue encore plus dépendante des bonnes séries. Je la classe tout de suite derrière The Wire.