Bromance
6.2
Bromance

Drama SET TV (2015)

Cette petite série n'est pas désagréable du tout.


Dans le genre gender bender, on a rarement fait mieux que "Coffee Prince" et "Sunjyugwan Scandal" mais il faut admettre que celle-ci ne s'en sort pas trop mal.


Pourquoi?


Parce qu'elle tient ses promesses de gender bender jusqu'au bout et en l'occurrence de bromance également.
En effet, notre héroïne est habillée en garçon depuis toujours (pour une raison, certes foireuse, d'horoscope pourri, mais apparemment en Chine c'est une raison valable) et elle est considérée comme un homme par la quasi totalité du casting. Seuls quelques initiés sont au courant et protègent son secret.
Sa relation avec le héros (Baron Chen que je connaissais vaguement et qui m'a fait fort bonne impression) est réellement une relation d'homme à homme et la bromance est d'autant plus réaliste que les 2 personnages deviennent frères de sang (ça aussi, ça à l'air d'être un truc courant en Chine).


Pour ce qui est de la bromance, nos personnages tombent réellement amoureux (un peu tôt à mon avis, j'aurais préféré que l'amitié dure un peu plus longtemps) et le héros (les noms m'échappent totalement) se pose vraiment la question qui doit se poser : "peut-il aimer un autre homme?" Alors c'est Dramaland et il prend rapidement sa décision sans trop de hurlements intérieurs mais il ne saute pas à pieds joints dedans non plus. En effet, il n'y a rien de mal ou d'anormal à aimer un autre homme quand on est un homme mais je pense que tout hétérosexuel qui se trouverait confronté à ces sentiments se poserait les questions qui s'imposent voire s'affolerait un tantinet. Et ici, Baron Chen se posent les questions.


Les péripéties vont bien sûr être longues mais il fait face à ses sentiments et agit en accord avec ceux-ci de façon tout à fait rafraîchissante. Ce personnage m'a été fort sympathique dès le départ et il ne m'a pas déçu, même dans ses moments plus guimauve (y'en a! j'ai eu des frissons d'écoeurement parfois) ou carrément drôle.


Pour ce qui est de notre héroine, elle ne déçoit pas non plus mis à part que du moment où elle tombe amoureuse de son frère de sang qui la prend pour un homme, son comportement et ses attitudes se féminisent beaucoup trop.
Son interprétation du jeune homme était nickel et franchement, mis à part des traits et une silhouette très fins, elle était crédible comme peu l'ont été mais elle se transforme trop rapidement en tas de guimauve légèrement ricanante et rougissante. Elle est toujours badass et tout, mais son comportement est trop évident pour laisser penser que le héros est dupe jusqu'au bout.


Les personnages secondaires sont également rafraichissants et en particulier la famille (super riche comme de juste et liées aux triades, j'y reviendrai) qui pour une fois ne compte pas une mère abusive et bouchée à l'émeri et une soeur odieuse qui déteste son frère adoptif. Tout ces gens sont gentils, accueillants et compréhensifs. Et ça fait du bien!


La raison pour laquelle, malgré les qualités et points positifs que je lui ai trouvés, cette série n'atteint pas le 7 (note moyenne + par excellence), c'est une sous-intrigue pourrie de triades, de père amnésique, de cousin qui veut être boss à la place du boss (Baron Chen est donc directeur d'un parc d'attraction et un boss de la mafia, on y croit) et également d'un second couple assez fade et sans intérêt dont les tribulations cancéreuses étaient plutôt un obstacle à mon plaisir de visionnage qu'une richesse de scénario.


En conclusion, une bonne surprise et un aboutissement certains sur ces traits principaux mais 2 sous intrigues lourdingues et malvenues.

Créée

le 4 oct. 2016

Critique lue 641 fois

2 j'aime

Anilegna

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