Cassandra par Sofian DeRochdi

Ça donne quoi la série Cassandra? Une famille s’installe dans la plus ancienne maison connectée d’Allemagne où l’IA Cassandra fait tout pour s’occuper d’eux. Après avoir vu toutes les critiques qui encensent la série, je me suis dit, il faut tester. Finalement, c’était plutôt pas mal comme série, assez prévisible et pas très crédible, mais elle a réussit à me tenir en haleine jusqu’à la fin.

Quand je dis que c’est prévisible, c’est qu’on est habitué aux histoires des IA dans des lieux clos, comme une maison, un vaisseau, une station etc… On sait très bien vers où se dirige l’histoire. L’IA semble gentille et serviable, puis elle commence à faire des choses étranges, une seule personne voit son vrai visage et personne ne la croit. C’est tout à fait ce qu’il se passe ici. En plus de ça, les éléments du passé et les origines de l’IA, on les voit venir de très loin quand on est habitué aux récits de science-fiction.

Malgré ça, il y a tout de même quelques rebondissements qui arrivent à nous surprendre, parfois l’histoire prend des directions intéressantes. Les thèmes abordées sont classiques mais très intéressants, les relations humains-technologie, les limites de l’IA, à quel point peut-on délaisser des tâches à la technologie… Et c’est surtout l’ambiance qui fonctionne, c’est assez froid, étrange, presque malsain. Dommage que les personnages paraissent si débiles, ça casse la crédibilité. Surtout en ce qui concerne le rôle de David, incompréhensible ici tellement ses réactions sont stupides. Les flashbacks dans les années 1970 sont bien meilleurs et plus intéressants que les passages dans le présent. Ils soulèvent des questionnements encore plus intéressants, entre science, humanité et éthique.

Niveau réalisation, c’est vraiment pas mal, ça reste du Netlix mais il y a quelques idées dans la DA. Ce côté année 1970 du futur, ça fonctionne vraiment bien. La BO est sympathique. Pour le casting, il y a du très bon, Lavinia Wilson est parfaite, du moins bon et du pas génial.