La devise de la chaine américaine HBO est: "It's not TV, it's HBO".
Et quand on voit des séries comme The Sopranos, OZ, Band of Brothers et même dans une moindre mesure Games of Thrones (je suis tellement triste de voir l'écriture des dernières saisons s'enfoncer dans la médiocrité, mais les 4 premières étaient parfaites) on ne peut que leur donner raison. Et encore on dit souvent que la plus grande série jamais réalisée est "The Wire" une série qu'on m'a conseillé des dizaines de fois au cours de nombreuses années, mais que je n'ai toujours pas pris le temps de regarder (c'est une erreur je le sais bien).
Et maintenant, Chernobyl, même si elle est une mini-série de 5 épisodes, rejoint à mes yeux le palmarès des plus grandes séries HBO. Seule la langue anglaise utilisée tout le long de cette série se passant en URSS me fait grandement tiquer, même si je peux comprendre que ça soit plus recevable pour le public américain. Mais a part la langue anglaise, on frôle le chef-d’œuvre.
La série ne s'enfonce jamais dans le spectaculaire, le sensationnel ou le patho facile. La réalisation est très soignée, froide et avec un aspect quasi documentaire. L'écriture de ces 5 épisodes dépeignant différentes situations de cette catastrophe sans précédent, fait toujours preuve de justesse, jamais je n'ai eu l'impression que c'était "too much", et même si évidemment une série américaine relatant des faits se déroulant en URSS est toujours influencée, je n'ai pas non plus ressenti de propagande anti-russe.
Seulement des humains commettant des erreurs sur des choses qui les ont totalement dépassés.
Tchernobyl, ça aurait très bien pu être aux Etats-Unis ou en France, je ne pense pas que nos politiques auraient forcément fait mieux que le Parti d'ex-URSS, qu'ils auraient dit la vérité et pris des mesures pour que jamais ça ne se reproduisent ces événements, on se souvient tous du fameux nuage qui s'est arrêté à la frontière, un mensonge si gros qu'il en est ridicule.
Au final, c'est toujours la même chose, on ferme les yeux et on se dit "jusqu'ici tout va bien", on le voit actuellement avec la gestion mondiale de la pandémie de la covid-19 et on le voit également avec le climato-scepticisme.
Depuis 1986 rien n'a changé, on cherche avant tout la rentabilité au détriment de la sécurité et de la planète sur laquelle nous vivons.
Et un jour, la Nature se réveille, explose de colère et l'humain est incapable d'y faire face.
Sans être anti-nucléaire, depuis petit la radioactivité est une chose qui m'effraie au plus haut point. Que ce soit les bombes A lancées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 et la puissance dévastatrice de ces armes que l'on connait tous, ou bien de la catastrophe de Tchernobyl survenue en 1986 seulement un an avant ma naissance, ça me fait froid dans le dos.
"Être scientifique c’est être naïf. Nous voulons tellement découvrir la vérité que nous ne voyons pas que peu de gens veulent vraiment que nous la découvrions. Mais elle est toujours là, que nous la voyions ou non, que nous le voulions ou pas. La vérité se moque de nos envies et besoins. Elle se moque de nos gouvernements, de nos idéologies, de nos religions… Elle reste là, pour l’éternité."
Pourquoi s'inquiéter d'une chose qui n'arrivera pas ?