Je me suis lancé dans le visionnage de cette mini-série sans n’avoir aucune idée de sa teneur (c’est un fait, je ne veux jamais rien savoir) : fiction horrifique, fiction dramatique, comique ou fantastique, je m’attendais à tout sauf à un docu-fiction, d’aucuns vont me trouver bien naïf mais c’est ainsi. Le titre «Chernobyl» et non «Tchernobyl» m’a bien enfumé pour le coup. J’y ai vu ce qui pouvait être une allusion ou un mauvais clin d’œil…
Donc Chernobyl se révèle être un docu-fiction relatant la catastrophe de la centrale nucléaire Lénine survenue en 1986 en Ukraine. Le récit de cette tragédie nous est figuré à travers le parcours, le regard et l’action de trois personnages principaux incarnant les institutions scientifiques, politiques et civiles de l’ex union soviétique.
De l’explosion principale d’un réacteur au procès des personnes incriminées, tout est minutieusement exposé : la chronologie des faits, les heurts entre une partie de l’ingénierie confronté au pouvoir qui ne veut perdre la face aux yeux du monde, les bouleversements profonds engendrés sur la population.
Dieu que c’est bon et instructif à souhait, tout gamin que j’étais lors de ce désastre, ces cinq épisodes m’ont bluffé, reconstituant une vérité quasiment absolue (?), on ne saura jamais, mais dans ce qui est exposé la véridicité semble ne laisser que très peu la part au doute, je dis chapeau.
Oui chapeau, car Chernobyl se révèle être aussi une réalisation aux petits oignons sans temps de répit pour le spectateur. Un petit bémol concernant les mineurs : jamais ils n’auraient eu l’attitude montrée sous ce régime…
A ce jour et pour toujours, seulement deux cent morts reconnus par le pouvoir en place. Ils seraient plus de cinq cent mille...
Grandes pensées aux liquidateurs...