C’est officiel, la moyenne des notes et appréciations positives de la mini-série Chernobyl de Craig Mazin et proposée par HBO ont désormais dépassé celles de Game of Thrones ou encore Breaking Bad !
Et pourtant, ce ne sont que cinq petites heures qui tiennent en haleine le spectateur. Mais chaque minute fascine, choque, interpelle.
Comme tout le monde l’aurait deviné, la série relate la catastrophe nucléaire la plus importante et controversée de tous les temps, à savoir l’explosion du cœur du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl basée à Prypiat, une petite ville de l’Union soviétique (aujourd’hui en Ukraine).
Comme on suit l’accident quasiment minute par minute dès l’explosion, on remarque tout d’abord les effets directs que les radiations provoquent chez les premières personnes touchées, ce qui suscite des images très fortes et traumatisantes (âmes sensibles s’abstenir).
Mais ce que montre la série, et qui choque considérablement, c’est le manque d’informations quant à la gravité de la catastrophe et de ses effets radioactifs auprès de la population locale.
L’Union soviétique, par fierté patriotique, ne veut en aucun cas admettre une possible erreur sur ses puissantes Terres.
Ainsi, la nouvelle n’est pas prise au sérieux dès le début et il faudra plusieurs jours au Gouvernement soviétique pour prendre des décisions et des mesures tant au niveau de la centrale, que pour les habitants qui habitent dans le périmètre le plus irradié.
La construction de la série grâce à la toute première scène veut que l’on se pose sans cesse la question : « qui parmi toutes les personnes impliquées ment ? », « qui est finalement coupable ? ». Tout est magnifiquement ficelé pour que l’on ne s’ennuie jamais. Bien entendu, beaucoup de mots et de vocabulaire spécifiques font partie récurrente des dialogues, mais cela n’empêche en aucun cas de bien comprendre ce qui s’est réellement passé en temps et en heure.
Chaque personnage a un parcours différent. Confrontés à cette catastrophe planétaire, ils émeuvent de par la justesse du jeu des acteurs.
D’un point de vue technique, ce qui oppresse surtout, c’est la photographie et les teintes d’images utilisées : brunâtres et jaunies par le temps et l’ambiance des lieux.
Tout est effectivement reconstitué de façon si réaliste, que l’on croirait réellement avoir fait un bond dans le passé, téléportés dans l’URSS des années de Guerre froide.
Anxiogène et haletante, Chernobyl est une série dont personne ne peut sortir indemne.