COUP DE FOUDRE À CITY ON A HILL

(Ceci n’est pas un regard qui se concentre sur la série City on a Hill, mais plutôt sur Kevin Bacon dans cette série)

City on a Hill jouit d’une efficace première saison même si elle est éculée dans bien des aspects, et dépassée dans le même genre par d’autres œuvres. La seconde s’écroule avec des personnages dont on ne sait plus quoi faire, des intrigues sans grand intérêt. 
Bref, dans le genre, il y a tellement mieux (coucou The Wire, The Shield, etc).

Revenons si vous le voulez bien à Kevin. Voilà un acteur que j’ai beaucoup croisé au cinéma mais qui ne m’a jamais fasciné. J’ai conscience qu’il va bien faire le job et ne sera un poids pour l'œuvre à laquelle il participe. Mais cela ne va pas plus loin. 

Mais ça, c’était avant que je ne regarde les séries I Love Dick et City on a Hill. 

La première est si juste, si profonde dans son regard trouble qu’elle porte sur le désir notamment, qu’elle est un écrin de choix pour Kevin. Il y joue pourtant un rôle tellement casse-gueule (un croisement de cow boy/gourou/sex symbol) mais son expérience explose, je savoure chaque seconde de sa présence.

La deuxième a du potentiel mais n'a pas su écrire sa propre histoire. Elle s’est trop inspirée d’autres shows sans atteindre le niveau de ces derniers, loin de là. Mais ils ont Kevin Bacon en personnage principal qui sauve le show. Il trouve dans ce rôle de Jackie Rohr, un agent du FBI aux méthodes et pensées forts contestables, un espace où il laisse exalter son talent, sa précision de jeu. Parce qu’encore, voilà un personnage mille fois vu qui pourrait être un terrain fort glissant. 
La première saison fait bien le job malgré ses limites, mais dès les premiers épisodes de la saison 2, je sens que j’allais perdre mon temps, mais voilà, Mr Bacon est tellement un délice à observer s’emparer des scènes que je ne regarde cette saison que pour lui. Et je ne suis pas déçu.

Kevin Bacon au cinéma m’intéressait peu, mais ce que je perçois dans ces deux séries, me donne très envie de revoir mon jugement et de m’intéresser de près à ces derniers films.