Depuis quelques années, Netflix s’intéresse régulièrement aux criminels en tout genre, des plus tordus aux plus violents, en passant par les ingénieux et les petits malins. Clarke Ólafsson c’est un peu tout ça en même temps. Un homme au parcours hors du commun et dont le nom résonne en Suède un peu comme celui de Mesrine en France.
À travers les six épisodes de cette minisérie, on découvre le parcours incroyable de ce bandit séducteur, spécialisé dans le braquage de banque, passé, au fil des années, du statut de simple malfrat à celui de héros populaire suédois et le nom a fini par résonner dans toute l’Europe.
Il faut dire qu’en plus de son aisance a dévaliser les coffres-forts des banques, Clarke Ólafsson avait un certain talent pour devenir un personnage charismatique. Doté d’une forte personnalité, beau gosse, grande gueule, séducteur, manipulateur, mégalomane, cynique et doté d’un humour à toute épreuve, cet homme avait tout pour fasciner le peuple qui suivait ses exploits à travers les journaux ou les médias.
Clark était un personnage hors du commun qui méritait bien une série, d’autant que le réalisateur Jonas Åkerlund s’en est donné à cœur joie pour raconter les péripéties vécues par ce garçon Interprété par l’étonnant l’acteur Bill Skarsgård. De sa jeunesse compliquée avec des parents complètement siphonnés, à ses premiers délits jusqu’à la célèbre prise d’otage de la banque de Stockholm qui a durée plusieurs jour, le réalisateur a imaginé un scénario extrêmement dense, racontant sur le ton de la comédie et de la légèreté le parcours romanesque d’un homme qui passait son temps entrer et sortir de prison, à séduire toutes les femmes qui passaient devant lui et à ridiculiser la police.
Une série inspirée de l’autobiographie de Clarke Ólafsson parue en 2015 basée sur des faits réels mais aussi des mensonges comme il est indiqué au début de chaque épisode.
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Image créée par l’équipe de www.casino-en-ligne.fr © Netflix
Dans une reconstitution des années 70 plutôt bien vue, la série s’avère extrêmement rythmée, presque cartoonesque par moment, avançant au gré des méfaits de son personnage, laissant parfois le spectateur complètement incrédule face à l’héroïsme (parfois assez lourdingue) du bandit, par son aplomb, et son inconscience jusqu’au-boutiste.
Quant au fameux “syndrome de Stockholm”, l’expression est née lors du retentissant braquage d’une banque à Stockholm durant lequel les otages se sont pris d’affection pour Clark, exfiltré de sa prison, et venu en tant que médiateur pour calmer un ami à lui qui tenait en otage une dizaine de personnes. Après ce retentissant fait divers, Clark est devenu plus populaire que jamais, continuant de mener une vie de criminel, multipliant les exactions, les arrestations puis les évasions, étant condamné plusieurs fois en Belgique ou aux Pays-Bas. Aujourd’hui âgé de 75 ans, l’homme, qui a changé d’identité et qui a été libéré en 2018, semble enfin goûter à une retraite paisible.
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