La série joue à fond sur le thème du duo de personnages qui s'opposent et s'allient à la fois. Les allusions à Strasky et Hutch sont nombreuses et assumées, y compris dans l'emploi de l'humour et dans la présence d'un capitaine franchement déjanté.
Wes, c'est le Blanc. Il est fraichement divorcé mais refuse de l'admettre et ne lâche pas des yeux son ex-femme. Du coup, il mène une vie d'abstinence quasi monastique. Ancien avocat reconverti dans la police, il est méticuleux à un point qui frôle la maniaquerie.
Travis, c'est le Noir. Abandonné par ses parents, il a passé sa jeunesse d'une famille d'accueil à l'autre et a fait les quatre-cents coups dans différents quartiers et avec différents frères d'accueil, au point de se retrouver en taule et d'être bien connu des policiers. Séducteur impénitent, il a couché avec toutes ses collègues de travail (plus quelques autres femmes de passage) mais refuse catégoriquement de s'engager. Il est aussi cool que Wes est coincé.
Ensemble, ils sont excellents, mais aussi incontrôlables. Ils sont tellement différents qu'ils ne peuvent s'empêcher de se disputer, voire même de se battre. Et c'est pour cette raison que, au fil des épisodes de la série, on les verra suivre... une thérapie de couple !
Beaucoup d'humour à travers ces deux personnages, mais aussi (je me répète) celui du capitaine. Mais l'humour n'empêche pas de mener des enquêtes sympa. Rien d'exceptionnel, pas d'aspect social, juste du divertissement réussi, léger et très agréable. Hélas, le public américain n'a pas été de mon avis, car la série fut un échec et il n'en existe que douze épisodes. Série arrêtée trop tôt, malgré la présence, comme producteur de la série et réalisateur du pilote, de Jon Turtletaub.