Produit par Arthur Meurant, jeune plus si jeune, figure figaroïsée de son état, voisin du notre, l’on s’étonnera peu (ou proue) que la figure de proue de cette émission, amalgame d’amateur de Games, soit son auteur de narrateur.
Impeccable, implacable dans le verbe et la verve (ce n’est pas sale), le fond sublime une forme ciselée pour une préparation aux petits oignons.
A ceux que ce genre de texte agace, passez votre chemin car le jeu avec la langue (ce n’est pas sale) et les jeux de mots démontent toujours avec précision et style des jeux décortiqués avec aisance et force référence.
Arthur Meurant contextualise, décrypte, définit, remet en perspective... en un mot : critique.
Rarement dans une critique on verra plus de références, plus de soin à appliquer une analyse journalistique pour apporter un fonds qui manque cruellement à ce genre d’exercice.
La formule se cherche, se réinvente régulièrement et se réinvite à la critique du spectateur jamais pris pour un idiot. Ce qui n’empêche pas la légèreté.
L’ambition de bien faire n’a d’égale que la force de faire l’effort de fort le faire. C’est fort.
Si parfois on peut s’agacer du fait qu’on touche le fonds sur youtube, les critiques cruelles sont la preuve que l’espoir et permis de creuser le fonds du problème en y mettant la forme.
Une pépite dans l’univers de la critique.
Est-ce un pari osé voir risquer de s’appliquer à parler à un public averti et n’ayant pas en horreur les mots de plus de trois syllabes ? J’aime qu’on parle aux spectateurs en leur prêtant assez de matière grise pour aller au fonds des choses.
Des spectateurs reconnaissants.
S’il en demeurait dix, je serai le dixième
Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !