Sailor Boys

Qu'elle bonne surprise que cet anime.
Le rire est une belle chose et quand il est aussi décomplexé, il fait beaucoup de bien.
Sur bien des niveaux Binan Koukou ...., rafraîchit les clichés avec un esprit potache qui réjouit l'âme.

5 adolescents sont choisis pour être les Battle Lovers par un Wombat extra-terrestre rose bonbon. Ce sont les 5 adolescents les moins prédisposés à sauver le monde d'une invasion de monstres créés par des sentiments négatifs.
Entre l'apathique Yufuin, le transparent Atsushi, l'ultra capitaliste Io, le superficiel Ryuu et le très enfantin Yumoto, on a pas des héros très emballants (ni emballés). Et bien au contraire, leur personnalité à contre-courant les rend très attachants. La question se pose cependant quant à leur réel intellect, certaines conversations sur la portée des udon sur la vie laissant apparaitre quelques failles.
Ils ne sont pas non plus très motivés pour sauver le monde à part Yumoto dont l'enthousiasme reste suspicieux tant il est en mode hype permanent.

Côté ennemis, on trouve le conseil des élèves, lui aussi hôte de clichés sur pattes que sont le Président à la personnalité froide et réservée au lourd secret passé (qui n'a rien de lourd bien sûr), le féminin et narcissique Vice Président aux cheveux roses et longs et le taciturne et très masculin comptable de peu de mots. Avec l'aide d'un hérisson vert, lui aussi extra-terrestre, ils transforment les élèves de l'école en monstres ridicules qui rappellent les grandes heures de Spectreman, Bioman et X-Or (il faut remonter aussi loin pour trouver aussi wtf, les Power Rangers ne sont pas aussi ridicules).

Le twist final, parce que twist final il y a forcément, sort tellement de nulle part qu'il frôle le génie scénaristique et s'encadre parfaitement dans l'ambiance de n'importe quoi maîtrisé de cet anime.

Le design et l'animation sont bons et forcément ultra-référenciels. Les transformations obligatoires sont très clairement des copies assumées des transformations de Sailor Moon et ses copines, tout compris avec la nudité, les costumes avec des noeuds bien dodus, les speechs crétins et les poses hasardeuses. La scène de premier combat où ils sont obligés de prendre la pose et de dire leur phrase sans pouvoir résister est absolument hilarante comme leur réaction à la transformation et les noms d'attaques inventés selon l'inspiration du moment.

Et il ne faut pas oublier le prof zombie, tué par accident par le Wombat, et qui lui sert de transport. Une petite touche d'humour noir dans tout ça ne fait que relever la vivacité des couleurs.

Et pour finir, dernier cliché, le fan service. Nos héros passent le plus clair de leur temps nus dans une maison de bain, propriété de la famille de Yumoto. Nuages de vapeur, jets d'eau et autres préservent la pudeur de ce dernier et ses copains tout en surfant sur les codes du ecchi inversé.

Malgré l'ambiance portnawak, il y a tout de même un début, un milieu et une fin avec une intrigue, certes légère mais bien réelle.

Du bon boulot à tout point de vue qui atteint son but de faire rire, parfois à gorge déployée, sans prétention et avec bonne humeur.