On n'échappe à aucun cliché : combines entre cadres au resto, officines en embuscade, postures grandiloquentes, latin de troisième B... Tout ceci dans un univers clos sur lui-même, où le commun des mortels ne sert qu'à remplir les urnes et les tribunes des meetings.
Beaucoup d'invraisemblances dans l'histoire : les complots se dévoilent par magie, les systèmes informatiques livrent leurs secrets sans broncher, les héros se promènent dans la rue sans protection... Mention spéciale aux journalistes, présentés comme de simples passe-plats - Sotto, Lapix et Delahousse incarnent leurs propres rôles, on se demande comment ils ont pu accepter ça...
En fin de compte, ceci révèle moins "l'envers du décor" que la manière dont certains professionnels de la politique conçoivent leur pratique. Ou plutôt la manière dont ils l'ont conçue : l'action est censée se dérouler en 2025, or on pense surtout aux campagnes de 2007 ou 2012. Dans la réalité, les leaders dont sont inspirés les principaux personnages ont tous été sèchement battus - ce qui ajoute à l'irréalisme du récit.