Legends of tomorrow était une de mes attentes 2016 en super-héros. En effet, après la contre-attaque Netflix initiée par Daredevile, DC se devait d'innover, d'apporter à son tour une nouvelle pierre à l'édifice comics/tv en jouant avec ses armes. La surprise ne viendrait clairement pas du marshmallow girly Supergirl mais peut-être de cette simili Justice League concoctée par la CW. L'alliance des plus grands héros. La bande annonce promettait du lourd avec un groupe de stars se baladant entre des époques futuriste. Malheureusement, DC Legends fut une semi déception.
Regardons dans un premier temps le positif. La série est présentée en fanfare dans le crossover de décembre, un double épisode de Stars mêlant les castings d'Arrow et de Flash (le seul épisode d'Arrow qui valait le coup d'ailleurs...). Le méchant, incarné par un inconnu au bataillon, montre qu'il a décidément la classe et saura jouer le psychopathe de service. Puis la série commence, on sait qu'elle ne durera « que » 16 épisodes, ce qui on peut l'espérer empêchera les inutiles bouches-trous. Hypothèse qui ne se révélera qu'en partie vrai. Si aucun ne manquait complètement d'idées, tous n'ont pas fait avancer l'histoire et c'est regrettable.
Dès les premières images, on sent le ridicule pointer le bout de son nez. Que diable, il s'agit de super-héros colorés sur la CW, on peut tolérer un peu de ridicule tant que la série tient la route. L'équipe possède quelques atouts de poids, un Captain Cold toujours aussi excellent et ambivalent, une White Canary qui a fait la gloire d'Arrow en saison 2, un Firestorm aux effets visuels irréprochables. Quelques concepts seront sympathiques à découvrir, notamment le futur de Starling City 2050 ou le Jonah hex du Farwest. De manière générale, la série sait offrir des belles bastons « avengers du petit écran » à chaque épisode. Je pense par exemple au début de l'épisode 2, particulièrement agréable à suivre, avec des bons enjeux, des clins d’œil à l'univers et une explosion nucléaire bien épique.
Sauf que malgré ces qualités, la série souffre d'une multitude de défauts et notamment d'une marque de fabrication CW gravée au fer rouge. Entre les personnages mal joués, Rip Hunter aka mon personnage a du charisme si on castait un acteur mou pour frustrer le spectateur, les personnages mal écrits comme Ray Palmer avec qui le pauvre Brandon Routh est obligé de se débrouiller, et ceux mal écrits ET mal joués comme les deux boulets de piaf, l'équipe ne tient pas la route. Par ailleurs, si certains arcs sont agréables à suivre comme en Russie, on sent que les scénaristes n'avaient pas de projets sur le long terme. Le pire étant qu'ils ne respectent aucune règle clair concernant les voyages temporels. C'est sûrement mon plus grand reproche. J'attendais la Justice League de la CW ainsi qu'un fil rouge solide. Je n'ai eu qu'en partie le premier point, l’absence des deux poids lourds Arrow et Flash (pourtant dans la ba) se faisant cruellement sentir. Et le fil rouge se révèle être une vaste blague réglée en un épisode final expéditif par un abracadabra justifié par ce flou inadmissible sur leurs règles du voyage temporel.
Résultat la série se paye un petit 5/10 alors que je me présentais comme un public peu exigeant et enclin à pardonner vu son affection aux super-héros. J'avais oublié que le CW privilégiait davantage les petites amourettes à l’héroïsme. Aucun souci, je privilégierai en conséquence des séries qui en valent la peine...