Fade (pour ne pas dire insipide)

« Existe-t-il une juste façon de juger les hommes, et si oui, comment et selon quels critères ? » Voilà la question que soulève Death Parade dès le premier épisode.

Et celle-ci perdurera jusqu'au dernier sans jamais y apporter une seule piste de réponse (ce qu'on ne peut décemment pas espérer d'une série fantastique en huis-clos). Malgré le fait qu'elle se laisse regarder, la série manque de profondeur aussi bien dans le développement de ses personnages que dans son intrigue qui ne peut pas aller bien loin avec ce type de format ainsi que des protagonistes volontairement déshumanisés, condescendants et pas/peu empathiques.

Pour un seinen, j'ai trouvé les personnages assez lourds (et c'est peut-être ce qui m'a le plus agacé, vu la facilité qu'ont bien des œuvres fantastiques à faire du développement de personnages au détriment de leur intrigue, ce qui aurait été facile dans Death Parade). J'ai néanmoins apprécié le personnage de Decim qui, en dehors du fait qu'il soit plutôt attachant dans son genre, est tout bonnement le seul des non-humains qui réussit à se poser quelques questions. Ça ne fera pas grande différence au final, mais ça rend l’œuvre un tout petit peu moins lisse.

J'aurai accordé la moyenne à celle-ci si je l'avais découverte quelques années plus tôt, car les questions qu'elle soulève restent en soit intéressantes et peuvent être une bonne fin en elles-mêmes, malheureusement pour moi j'ai déjà mon propre avis sur la question, ce qui ne m'a suscité aucun intérêt post-visionnage.

Dommage, car je pense que je l'aurai nettement plus appréciée en étant exempte de toute approche spirituelle en ce qui concerne l'idée de purgatoire, de jugement et d'après-vie.