Le vernis craque.
Je me suis fait dernièrement une rétro complète de cette super série qui s'est achevée au bout de 8 saisons il y a maintenant trois ans. Force est de reconnaître que cette série s'est vite imposée...
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le 30 août 2015
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Critique assez particulière car premièrement il s'agit de celle de la meilleure série que j'ai suivi, et deuxièmement car malgré toute l'affection que je porte à SensCritique, je dois bien avouer qu'il est assez regrettable de ne pas pouvoir noter et critiquer les séries saison par saison.
Et pour parler de « Desperate Housewives » je n'ai pas le choix, car chaque saison est particulière, alors je vais procéder comme suit :
Une critique par saison ainsi qu'une note. Après une petite introduction.
« Desperate Housewives » est une série que j'ai découvert lors de sa sortie en France, c'est à dire en 2005 ou 2006 je ne sais plus exactement, quoi qu'il en soit une chose est sûre c'est que cette série aura marqué mon existence. Que veut-on savoir de nos voisins ? Et que se passe-t-il vraiment derrière les apparences ? Deux questions qui vont être en quelques sortes la locomotive de la série, lui permettant ainsi d'explorer diverses intrigues, pas toujours subtiles ou réaliste certes, car la série n'est pas parfaite et accusa même quelques petits soucis de renouvellement au cours de ses 8 saisons.
SAISON 1 : Les Secrets d'Angela Forest.
Tout commence comme tout doit commencer lorsque l'on narre l'histoire d'une banlieue Américaine paisible. Les ménagères s'activent à sublimer leurs demeures, les maris subviennent aux besoins de leurs familles, les enfants jouent et vont à l'école. Quant aux voisins ils agissent entre eux de manières banales et singulières, entre cafés entre amis aux fêtes de quartier tout ce qu'il y a de plus classique.
Mais pourquoi donc alors Mary-Alice Young une mère de famille parmi tant d'autres mais néanmoins appréciée de ses voisins et ses amies, va-t-elle se donner la mort ?
Voici le départ de « Desperate Housewives », nous suivrons donc le quotidien de quatre femmes, de Gabrielle (Gaby) l'ancienne mannequin sulfureuse à Lynette, maman de cinq enfants dépassée par la situation, en passant par Susan une mère célibataire maladroite et Bree une ménagère parfaite. Toutes les quatre étaient amies avec Mary-Alice et si la mort de cette dernière remue considérablement le quartier, nos quatre ménagères le seront encore plus à la découverte d'une lettre de chantage qu'avait reçu leur amie peu de temps avant son suicide.
C'est dans une écriture classique mais très efficace que réside principalement le succès de « Desperate Housewives », permettant à de nombreuses intrigues annexes de se connecter à la principale. La série explore les différentes vies de ces quatre femmes, ce qui offre par ailleurs des degrés de lecture différents grâce auxquels les spectateurs peuvent s'identifier aux personnages. Certains adoreront les cabotinages de Susan Mayer, quant à d'autres ils seront plus sensibles au destin de Bree Van de Kamp.
Cette première saison fait office de mise en bouche, ce qui ne veut pas dire pour autant que tout va trop vite, au contraire la série prend le temps de développer la psychologie de ses protagonistes, ainsi que les déroulements de ses intrigues. Nous ne sommes pas dans un thriller ou un polar, chaque détails n'a pas son importance car « Desperate Housewives » est avant tout une série qui filme des tranches de vie, mais le mystère a aussi sa part d'importance, et jamais celle-ci n'est laissé de côté.
Côté casting les actrices nous offrent des prestations qui s'étofferont par la suite, bien que déjà satisfaisantes voir même convaincantes pour certaines. Notamment Marcia Cross qui interprète à merveille Bree Van de Kamp, femme névrosée qui s'acharne à vouloir être une ménagère exemplaire, en proie à ses démons et son couple qui bat de l'aile. Teri Hatcher quant à elle compose une Susan Mayer drôle, certainement agaçante pour certains, maman célibataire fière de sa petite Julie mais terriblement maladroite et fleur bleue. Felicity Huffman est une Lynette Scavo excellente, mère d'une fratrie de cinq enfants, ancienne femme d'affaire talentueuse. Pour finir Eva Longoria est Gabrielle Solis, la petite garce attachante, la peste prétentieuse que l'on aime finalement beaucoup. Ancienne mannequin reconnue et toujours fière d'en parler !
C'est d'ailleurs en se penchant sur le personnage de Gaby qu'on se rend compte que la série ne juge pas ses personnages ou certaines situations. Tout nous est dévoilé, des actions aux conséquences, ce qui nous amène donc à nous pencher sur Brenda Strong qui incarne Mary-Alice, l'épouse de Paul Young avec qui elle forme un duo diabolique malgré eux. En dire plus serait spoiler et s'il y a bien un chose à éviter en parlant de « Desperate Housewives » c'est bien le spoil justement.
Ma note : 9/10
SAISON 2 : Mais qui a tué Mélanie Foster ?
La saison 2 débute avec les funérailles de Rex Van de Kamp, l'intrigue se concentre également sur la nouvelle famille fraîchement arrivée dans Wisteria Lane : Les Applewhite.
Si la première saison était convaincante en terme d'écriture et posait le décor, la saison 2 nous place désormais dans quelque chose que l'on connaît. Ces personnages nous sont familiers, on les aborde comme des amis, mais puisqu’à Wisteria Lane rien n'est jamais tranquille, de nouvelles intrigues se mettent en place, et nos ménagères ne sont pas au bout de leurs surprises.
Parfait tremplin pour le reste du ton que prendra la série, cette seconde saison se laisse suivre comme étant l'une des meilleures. Chaque personnages se dévoilent petits à petits et les intrigues s'avèrent une fois de plus vraiment bien fichues.
Ma note : 8/10
SAISON 3 : La machiavélique Gloria Hodge.
On pourrait se dire que de nombreuses pistes avaient été explorées dans la première et la seconde saison, et la série aurait pu avoir quelques soucis pour se renouveler. Seulement voilà « Desperate Housewives » avant de s’inscrire dans le genre du thriller est avant tout un soap, avec son lot d'histoires d'amour, de vengeance, d'humour etc … si bien que même si les intrigues principales sont résolues en fin de saison, l'épisode final est quant à lui une porte ouverte à la saison suivante. Libre choix au spectateur de savoir si il voudra suivre cette nouvelle saison, mais « Desperate Housewives » possède quelque chose d'addictif, si l'on aime la série évidemment.
Cette troisième saison se révèle peut-être moins croustillante que les deux premières, mais son intrigue explore de nouvelles choses qui parviennent à maintenir le public en haleine.
Peut-être pas la meilleure saison de la série, mais pas non plus la plus mauvaise, cette saison 3 se laisse suivre facilement et apporte suffisamment de surprise pour être convaincante.
Ma note : 7/10
SAISON 4 : La vie est pleine de surprises.
La saison 4 de « Desperate Housewives » fut annoncée comme la saison du changement, une saison de transition. Alors que les 3 premières saisons se terminent, la saison 4 change radicalement le ton de la série. Toujours dans l'humour noir et le sarcasme, avec des intrigues plus élaborées mais également une plus grande réflexion sur le quotidien. La saison 4 est indéniablement l'une des plus riches en rebondissement, elle est également celle qui donne à la série ses lettres de noblesses, car elle s'adresse dorénavant plus à notre côté humain. Du cancer de Lynette à la tornade qui viendra bousculer la vie en apparence paisible à Wisteria Lane, « Desperate Housewives » se voit ici affublé d'une saison 4 qui se démarque indéniablement des autres.
Ma note : 8/10
SAISON 5 : La tragique histoire de David Dash.
Cinq ans après les événements de la saison 4, la saison 5 débute dans une Wisteria Lane changée, les jumeaux Scavo sont devenus adolescents, Bree est désormais une femme populaire grâce à son livre de recettes, Gaby découvre les joies de la maternité, quant à Susan elle tente tant bien que mal d'élever son fils M.J. Nos ménagères ont gagnées en profondeur, les actrices dévoilent ici des facettes de jeu plus pointues ce qui donne aux diverses intrigues une intensité toutes autres. Le mal rode une fois de plus à Wisteria Lane, et il prend la figure d'un voisin tout ce qu'il y a de plus recommandable : Dave Williams. Homme brisé par la disparition de sa femme et sa fille, disparition lié au divorce du couple Mayer/Delfino.
Le bond de 5 ans dans le futur était je pense l'une des meilleures idées que les scénaristes pouvaient avoir, un nouveau souffle est donné à la série, et bien qu'elle ne fut pas lassante jusqu'ici, il était peut-être temps qu'elle se renouvelle, ce qui est chose faite avec cette saison 5 pleine de surprises et qui s'inscrit désormais comme une des meilleures.
Ma note : 9/10
SAISON 6 : La paisible et dangereuse Fairview.
Angie et Nick Bolen emménagent avec leur fils Danny dans l'ancienne maison de Paul et Mary-Alice Young. Cette nouvelle famille attisera la curiosité des résidents de Wisteria Lane, d'autant plus qu'un agresseur rode dans les rues de Fairview, la pauvre Julie Mayer sera malheureusement sa première victime.
Il est évident que la saison 6 de « Desperate Housewives » signe le point de départ de la fin de la série, bien que la saison réserve son lot de surprises, un sentiment de déjà-vu commence à s'instaurer. Les fans bien sûr suivront le tout sans grands problèmes, c'est toujours un plaisir de retrouver nos housewives préférées, d'autant plus que la nouvelle venue, Angie, compose un personnage à la fois mystérieux et attachant.
Si dans la forme cette saison 6 n'apporte pas grand chose, elle demeure néanmoins très intéressante pour ce qui est du quotidien de nos quatre ménagères.
Ma note : 6/10
SAISON 7 : Le retour de Paul Young.
Mary-Alice s'est suicidé il y a déjà 11 ans, son mari Paul Young sort de prison lorsque Felicia Tilman est retrouvée vivante, il n'est donc plus accusé de son meurtre et c'est cette dernière qui prendra sa place derrière les barreaux. Alors qu'il fait son grand retour à Wisteria Lane dans la maison de Susan, contrainte de déménager suite à des problèmes financier, les résidents du quartier vont commencer à se poser des questions, et ils auront raisons car Paul ne revient pas en paix …
Une nouvelle Housewives fait également son entrée, Renée Perry, interprétée par Vanessa Williams. Elle est en quelques sortes la nouvelle Edi Britt, vieille amie de Lynette, la pétillante Renée va vite chambouler le quotidien de la rue.
On pourrait croire que cette saison 7 possède beaucoup d'éléments pour être l'une des saisons les plus passionnantes, hors ce n'est pas le cas. Bien que l'intrigue entre Paul Young et Felicia Tilman soit intéressante, elle ne touche pas directement les housewives, et Renée aussi drôle soit-elle n'apporte pas non plus grand chose pour le moment. La saison nous surprend donc à tourner un peu en rond parfois, même si quelques détails demeurent toujours plaisants à suivre.
Ma note : 6/10
SAISON 8 : Les Adieux à Wisteria Lane.
Toutes les bonnes choses ont une fin, et même les séries bien écrites. Marc Cherry l'annonça tardivement, mais la saison 8 serait la dernière de « Desperate Housewives ». Les fans étaient en droit de s'attendre à quelque chose d'incroyable, et bien que la saison 8 ne soit pas LA saison la plus incontournable, elle demeure réussie haut la main.
Tout ce que nous avons vu va changer, l'amitié entre nos housewvies ne tient plus qu'à un fil après le meurtre du beau-père de Gaby. De la culpabilité de Susan et Carlos à la ténacité du lieutenant Vence face à Bree , et le couple Scavo qui vole en éclats, des heures sombres s'annoncent pour nos ménagères.
Il était légitime de s'attendre à quelque chose d'aussi fourni que la première saison, cependant si cette ultime florilège n'a pas que des qualités, il n'en demeure pas moins convaincant. Crimes, histoires du passés dévoilés, amitiés mise à rude épreuve et autres surprises, la fin de « Desperate Housewives » est à la hauteur de la série, c'est à dire unique.
On ressent le pincement au cœur lors du dernier épisode, on abandonne cette petite banlieue qui nous est familière, délaissant les petites clôtures blanches, les tasses de cafés et les pelouses luxuriantes. Dire adieu à nos housewives n'est pas très agréable, mais le réconfort demeure dans la qualité de cette saison 8. Fini les sourires parfaits de Bree, les belles robes de Gabrielle, les sarcasmes de Lynette et les maladresses de Susan.
Ma note : 8/10
« Desperate Housewives » fut pour moi une sorte de thérapie, probablement parce que la série est apparue dans ma vie quand j'en avait besoin. J'ai suivi les 8 saisons avec beaucoup d'intérêt, cette série m'a poussé à grandir et à me forger, je la revois très volontiers quand l'occasion se présente, histoire de me remémorer les souvenirs que j'ai accumulé en découvrant les épisodes pour la première fois.
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Créée
le 17 oct. 2013
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