C'est avec son dessin animé que j'ai découvert Détective Conan, qui passait alors sur France 3 quand j'étais plus jeune. J'aimais beaucoup, cela me réconciliait presque avec la décadence puis la disparition des Minikeums, et il m'a fait m'intéresser au manga papier (mon premier à part les DBZ de mon frère).
Puis, après avoir lu une bonne partie de la série originale, je suis revenu sur cette adaptation au format DVD. Et il y a des choses que je ne peux pas pardonner.
Passent encore les défaut inhérents à la série, à savoir son fil rouge qui n'en finit pas, ses personnages de plus en plus inutilement nombreux, la répétitivité des enquêtes qui suivent à peu près toujours le même schéma et l'incohérence de la vie sociale de Conan, qui aurait dû se faire griller depuis longtemps. Ce qui me déplaît particulièrement avec cette adaptation, c'est d'avoir à ce point édulcoré l’œuvre originale.
A la lecture des premiers tomes, celui qui avait d'abord découvert l'animé avait une petite surprise : le ton sensiblement plus sombre et la quantité d'hémoglobine. La première enquête s'ouvre même sur la décapitation d'un homme dans un grand huit! Un peu plus loin, c'est un personnage ayant des informations importantes sur les hommes en noirs qui mourait dans les bras de Conan.
Dans la version animé, sans doute car on la destinait pour un public encore un peu plus jeune (car qu'on se le dise, Détective Conan, son aspect policier à part, n'est pas très mature), le sang se trouve beaucoup moins mis en avant - exit donc les giclures en torrent - et le ton beaucoup moins dramatique. A titre d'exemple, le personnage cité plus haut n'est soudainement plus aussi important et ne meure plus!
Ajoutez à cela la qualité du dessin un peu moindre par rapport au manga papier, production industrielle oblige, et l'intérêt de la version animée s'en retrouve assez diminuée.
A réserver à vos enfants rentrant de l'école.