L'animation japonaise ne possède pas beaucoup d'images par secondes, ce qui permet de produire à moindre coût, avec beaucoup de réutilisation de plans et de celluloïds. Le génie de Masaaki Yuasa est de retranscrire malgré ces contraintes techniques la vitesse, la férocité, la rage, la passion avec brio, une sorte d'expressionnisme en animation.
Ces graphismes grossiers, irréguliers, aux proportions imparfaites, ces couleurs criardes servent l'histoire d'une façon magistrale : les scènes de violence sont plus intenses, l'érotisme malsain ne vire jamais au hentai, et au final l'essence même des démons est superbement retranscrite.