Disco anthologie

Génialissime! : c'est le premier mot qui me vient en tête pour qualifier ce documentaire en 3 parties de 50 minutes sur le Disco. Inutile de vous préciser que j'ai enchaîné les 3 parties d'un seul coup, que le visionnage s'est terminé à presque 2h du matin, et que malgré ça, difficile de trouver le sommeil avec toutes chansons qui tournaient en boucle dans ma tête.

Il faut aussi dire que je suis fan, donc ça aide. A la base, c'est surtout la House Music que j'adore (la vraie hein?!, pas la soupe diffusée à la radio depuis 2 décennies...): j'en écoute depuis 1988 et assez vite j'en suis venu à m'intéresser aux racines de la House Music, c'est à dire le Disco, le Funk, la Soul. Et d'ailleurs, ils le disent eux-mêmes dans le documentaire: "House is Disco's revenge"!

Et donc, ce documentaire, pour ceux qui vont s'y intéresser, est assez complet je dois l'avouer: on y parle des débuts (vers 1972, voire avant), de l'avènement (1973-1979), de la fin du Disco dans les années 80' et donc de sa succession incarnée par la House Music. Et c'est génial car bon nombre de personnes qui ont fait le Disco et la House sont de la partie, pour des interviews contemporaines lorsqu'ils sont encore en vie ou des interviews d'archive pour celles et ceux qui nous ont malheureusement quitté: Vince Aletti, Dexter Wansel, Candi Staton, Thelma Houston, Jocelyn Brown, la regrettée Donna Summer et bien d'autres pour la partie Disco, et David Morales, Marshall Jefferson, Ron Trent, François Kevorkian pour le pont Disco vers House.

Une mine d'or. On y parle notamment des 3 clubs phare de l'époque Disco: le Loft, le Studio 54 et le Paradise Garage, on y parle des DJs mythiques: David Mancuso et Larry Levan, de certains titres incontournables: "The Love I lost", "Love is the message", "Don't leave me this way", "Young hearts run free", "I will survive", etc...

On y parle aussi du contexte politique et social: la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate, le mouvement "Disco sucks", les années Sida, etc... Par moments, ces évocations politiques et sociales, même si intéressantes, sont un peu trop longues et on est impatients de retourner à l'ambiance Disco du documentaire. De même, on pourrait reprocher quelques manques en matières de chanteurs / chanteuses malgré le caractère relativement complet du documentaire: ainsi, rien sur Loleatta Holloway, rien sur First Choice, rien non plus sur Melba Moore, Stephanie Mills ou encore Jackie Moore et bien d'autres. Mais en même temps, c'est un peu normal vu la quantité d'artistes et de titres Disco parus à l'époque.

Bref, un documentaire génial hautement recommandé à tous les passionnés de cette musique!