Dorohedoro
7.6
Dorohedoro

Anime (mangas) Tokyo MX (2020)

Voir la série

L'exercice de mettre des mots sur ce qui a pourtant été une de mes meilleures expériences en matière d'anime, n'est pas chose aisée.


En effet, comment analyser cet improbable melting-pot qui mélange Fantasy, magie, horreur, action et humour ? Comment décrire le sentiment que j'ai eu devant certains décors gothiquo-victoriano-dieselpunk ?


Comment dire ce qu'on ressent devant cette œuvre, dont les influences semblent venir de partout et nulle part à la foi ?


Tentons d'y aller pas à pas, sans s'égarer.


Avant toute chose, un merci profond et sincère à MAPPA, qui ont abattu un boulot monstrueux sur cette adaptation. Je n'avais lu que quelques scans pour avoir un effet de comparaison en commençant, et force est d'admettre que le niveau est stratosphérique au point de m'avoir fais réalisé quelque chose.


Le studio MAPPA, avec Dorohedoro, confirme une nouvelle fois que quand il y a talent, passion et envie d'innover, on peut dépasser le simple état de fait d'avoir posé une voix, du geste et des couleurs sur un manga. On transcende le matériau de base, et on produit une œuvre à la fois radicalement différente mais pourtant fidèle à son matériau. On montre qu'un studio d'animation n'est pas simplement une étape de fabrication, une sorte d'usine ou l'on pose des muscles sur un squelette (le manga) pour le faire s'agiter devant des consommateurs passifs. Si on le veut, on peut y ajouter une peau, un visage, et même une âme. Pour que ce corps vienne alors à nous, consommateur, et nous demande : Qu'est ce qu'une série d'animation , au delà d'un corps ?


Je sais bien que Dorohedoro est loin d'être le premier à poser cette question, et MAPPA est loin d'être le premier studio à s'essayer à l'exercice. Pour autant, malgré la foule d'animes avec les mêmes caractéristiques que j'ai pu visionner, cette révélation s'est faite avec Dorohedoro. Allez savoir pourquoi.


Cet anime est donc un magnifique pense bête dans l'histoire de l'animation pour rappeler une nouvelle fois son rôle : Divertir, oui. Mais aussi émerveiller et dépasser son état, pour aller au delà.


Pour revenir en détails sur ce qui m'a plu dans Dorohedoro, il faut parler de la VF (pour changer un peu) qui est absolument géniale et est même bien meilleure que la VO, à mon avis. Il faut parler de l'animation 3D excellente et sans bavures, s'intégrant à merveille derrière les décors auquel un soin tout particulier a été apporté.


Il faut bien sûr parler de l'histoire, complètement burlesque et absurde de A à Z, ne cessant de nous faire rire par son enchaînement ininterrompu de situations comiques, de combats ultra violents et de moments de pure contemplation.


Ne pas oublier les musiques, notamment les OP et ED, aux sonorités orientales mélangés à de la transe et qui s'accorde à merveille dans cet univers.


Dorohedoro, c'est un magnifique bordel organisé. Un coup de pied dans la gueule. Une dose de bonne humeur. Un plaisir qui ne dure que 13 épisodes, court et intense.

Le-Maitre-Archiviste
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Sur les traces de l'animation japonaise

Créée

le 21 janv. 2021

Critique lue 189 fois

Critique lue 189 fois

D'autres avis sur Dorohedoro

Dorohedoro
Velvetman
7

L'amour des gyozas

Sorti l’année dernière sur Netflix, l’animé Dorohedoro, adaptation du manga du même nom, affiche ses ambitions avec une première saison (en espérant une deuxième) où une quête existentielle avance...

le 13 janv. 2021

13 j'aime

2

Dorohedoro
Aurelien_C
9

Excellent mais frustrant !

Excellente surprise que ce Dorohedoro ! Rien à jeter si ce n'est la frustration de voir l'histoire littéralement coupée en plein milieu en attendant une éventuelle saison 2! Mais pour ce qui est de...

le 31 mars 2020

9 j'aime

Dorohedoro
Skidda
8

Critique de Dorohedoro par Skidda

En tant que consommateur régulier d’animes, j’estime avoir une certaine sensibilité pour les oeuvres plus intellectuelles, celles cherchant à partager un message ou qui vont au moins au-delà du...

le 26 déc. 2020

8 j'aime

Du même critique

Black Phone
Le-Maitre-Archiviste
4

It 2.0 ?

Après une attente fébrile pour le nouveau film de Scott Derrickson, l'homme derrière le terrifiant Sinister ou encore le vertigineux Dr Strange, voici venu le temps de le découvrir en salles ! Loin...

le 11 juil. 2022

16 j'aime

1

Zemmour contre l'histoire
Le-Maitre-Archiviste
8

L'Histoire est une arme

L'instrumentalisation de l'Histoire à des fins politiques, ça ne date pas d'hier. Les historiens polémistes de tout bord, les récupérations de citations de personnalités publiques de source...

le 6 févr. 2022

15 j'aime

10

La Route
Le-Maitre-Archiviste
10

La Route de l'Âme

La carrière du dessinateur Manu Larcenet est à l'image de l'humain dans toute sa complexité : un véritable clair obscur, contrasté par des créations tantôt lumineuses et douces amères (Le Retour À La...

le 29 mars 2024

14 j'aime

5