Oui le titre est un brin provocateur, mais je n'en pense pas moins (et ça ne veux pas dire que je pense que c'est un chef d'œuvre pour autant).
Mais revenons à nos moutons, qu'es-ce que j'ai aimé dans DB Super ?
Absolument rien du tout. Comme ça c'est clair.
Qu'es ce que je n'ai pas aimé ?
Tout le reste... Plus sérieusement, il y a trois points qui m'ont agacé prodigieusement:
_ La réalisation: Sachant que les deux premiers arcs narratifs sont des adaptations des deux derniers films d'animation, je me demande comment un résultat aussi désastreux a pu voir le jour. Oui la Toei Animation produit souvent des animes catastrophiques sur ce point (y compris One Piece, mon anime de cœur), mais là c'est inexcusable, vu qu'il n'y avait qu'un travail de découpe à faire sur les deux films.
Bien sur ça s'améliore par la suite. Notamment aux alentours des épisodes 80-90, pour le dernier Arc. Mais c'est trop tard, le mal est fait (et puis le résultat est loin d'être bluffant globalement).
Le plus drôle c'est quand des extraits de DBZ sont montrés, avec une image vieillit pour essayer de faire croire que c'était mauvais. Sauf que ça ne marche pas, même un néophyte en japanimation ne peut que remarquer la qualité du dessin et de l'animation qui étaient bien supérieurs à DB Super.
_ Le genre lui même. Depuis quelques temps je remarque des sortes de "Shounen pour enfant", ou plutôt Nekketsu pour enfants (car le Shounen n'est pas un véritable genre mais plutôt une cible commerciale pour rappel).
Et là je ne comprends pas cette volonté de vouloir adoucir quelque chose codifié pour un public adolescent à la base. Si on veut donner raison aux quelques têtes "bien pensantes" qui dénigrent les mangas et la japanimation depuis près de quatre décennie maintenant, on ne pouvait pas s'y prendre autrement.
Maintenant le papa irresponsable peut montrer ce faux "shounen" à son enfant à bas âge en toute sérénité. Moi qui n'ai pas d'enfant, à la limite je m'en fiche. Mais cette violence sans enjeux réels ni dégâts visibles, mêlé à de l'humour scato très enfantin, ne passe pas du tout avec moi.
_ Le manque de cohérence. Certes depuis l'arc des cyborgs de DBZ, la cohérence n'a JAMAIS était le point fort de la saga. Mais là on atteint des degrés d'absurdités jamais vus.
Sans révéler quoi que se soit c'est difficile d'en parler. Mais en gros, vous pouvez partir du principe que tout se qui est dit ou montré dans un épisode, est contredit un ou deux épisodes plus tard. Les transformations, les objectifs de tel ou tel personnages, ce qui est raccord ou non avec les autres œuvres Dragon Ball,… rien n'est épargné.
Et je ne parle pas de quelques "détails" comme la bande son, composés au début de musiques électro sortie d'un jeu NES/Famicom. Avec de temps en temps un pseudo thème chanté façon cantique pour montrer le coté "divin" des affrontements (qui ne sont pas très différents de ce qui était montré dans DBZ à l'époque, soit dit en passant).
De la qualité de l'intrigue, les codes des animes Nekketsu sont sur-exploités, tout en retirant tout enjeux dramatiques pour ne pas choquer les enfants. Sauf dans un arc un peu plus tragique, mais son final est assez risible (et honteux pour du DB) qu'il ne vaut mieux même pas en parler.
Ou de la qualité du doublage. On sent que les anciens seiyuu sont assez fatigués. (Au passage, petite pensée pour Tsuru Hiromi, la voix emblématique de Bulma.)
Alors pourquoi m'être infligé 131 épisodes de cette bouse ?
_ L'espoir. Que ça s'améliore. Puis que ça se finisse vite.
_ Parce que je trouve encore plus frustrant d'abandonner quelques chose de commencer.
_ Parce que finalement, c'est un très bon nanar. Comme je l'ai dis plusieurs fois (désolé pour les quelques pèlerins qui me lisent occasionnellement): c'est un bon rappel pour savoir se qui est réellement merdique ou non. Le contraste est plus facile comme ça. Bref une philosophie de vie.
J'ai survécu a Gundam AGE, maintenant je peux crier haut et fort avoir survécu à Dragon Ball Super (oui, chacun ses combats).