Episodes, déjà drôle de nom pour une série. Une série avec laquelle j’ai une relation étrange. Découverte par hasard en visitant le site internet de Showtime, je me suis laissé tenter par l’effet Matt LeBlanc. La Mid-season 2011 faisait en effet la part belle aux ex-acteurs de Friends : Courtney Cox et la saison 2 de Cougar Town, Matthew Perry et Mr. Sunshine et donc Episodes.
Mais Episodes c’est quoi ?
Je vous laisse regarder Wikipedia, Imdb ou Allociné pour une description plus fournie mais pour résumer c’est un couple de scénaristes anglais qui voient leur série à succès être adaptée Outre-Atlantique. Ils déménagent donc à L.A pour l’écriture et la production de la nouvelle série. Sauf qu’au fur et à mesure, les producteurs imposent des changements qui bouleversent le scénario d’origine, à commencer par imposer Matt LeBlanc pour jouer le rôle principal. Entre mal du pays, négociations avec la prod’ et caprices de stars, l’avancement de la série va être compliqué.
Voilà en gros pour la trame qui semble originale avec Matt LeBlanc dans le rôle de Matt LeBlanc version tourmentée avec des problèmes familiaux qui n’est reconnu que pour Joey Tribbiani et son fameux « How You Doin’ », une star sur le déclin donc. A côté de cela, on a le couple de scénaristes à l’accent british très prononcé, Sean et Beverly Lincoln, Merc le producteur qui est marié à une aveugle et couche avec son assistante Carol (rien que ҫa), et Morning, jeune actrice qui joue le rôle féminin aux côtés de Matt LeBlanc.
N’ayant jamais vu Joey (la série), ҫa me manquait vraiment de ne plus voir Matt LeBlanc à l’écran et j’ai tout naturellement commencé les premiers épisodes d’Episodes (c’est bon, j’ai fait ma petite blague) et plus précisément les six premiers d’une traite, je devais patienter pour le season finale.
Même format que pour Californication, des épisodes de 27-28 minutes, des petites demi-heures qui passent assez vite car malgré un manque de gags ou de répliques tranchantes comme on les aime, les épisodes restent rythmés grâce à la réalisation, des scènes courtes, changement de lieux, de protagonistes…
La série nous donne quelques rares bons moments à l’image d’une bagarre mémorable dans l’épisode sept, mais c’est trop rare, le portrait du monde des séries, de la production est trop caricatural pour faire sourire, la série veut trop jouer sur les contrastes pour se démarquer. Avec une série créée par David Crane qui n’est autre que l’un des créateurs de Friends, on pouvait en espérer mieux. Les « bloody » et « fuck » s’enchainent et c’est assez usant.
Je regarde donc cette première saison qui me laisse un goût mitigé par rapport au potentiel de la série et à mes attentes. Sept épisodes ҫa s’oublie vite donc je passe à autre chose car nous sommes à l’époque en février 2011. Je n’entends plus parler de cette série et avec l’arrivée de House of Lies et les nouvelles saisons de Californication et Shameless sur Showtime, il n’y a plus de place pour Episodes début janvier 2012. J’en déduis donc que la série a été annulée. Et bien non, encore une fois par hasard, j’apprends que la série continue et que les deux premiers épisodes ont été diffusés sur… BBC Two. Et oui, la série est co-produite par Showtime et la chaîne publique britannique. Alors que la saison 1 avait été diffusée quasi simultanément sur les deux continents, il faudra attendre juillet pour que le season premiere arrive aux US.
Reculer en été et attendre les performances européennes d’une série ne présagent rien de bon quant à la longévité d’Episodes. Mais si les audiences ne sont pas au rendez-vous, le succès critique semble l’être avec l’obtention d’un Golden Globe pour Matt LeBlanc (Best Actor – TV Series -Comedy). Néanmoins, cette saison 2 est dans le prolongement de la fin de la saison 1, c’est-à-dire un peu plus de folie, de n’importe quoi, ce qui nous offre une série plus plaisante. Wait and see, je suis curieux de voir comment la série va évoluer, encore sept épisodes dans cette deuxième saison, on pourra faire un bilan vers la mi-juillet 2012.