Eternal Boys
Eternal Boys

Anime (mangas) Fuji TV (2022)

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Une série intéressante sur les boys bands... et ce n'est pas une blague !

Plusieurs séries animées Japonaises ont déjà abordé le sujet des groupes de musiques.


Mais Eternal Boys se distingue à plus d'un titre.


Il s'agit d'une petite agence artistique du Japon qui décide de lancer un Boys Band de quadragénaires. Les séries mettant en avant des personnages adultes ordinaires sont assez rares, c’est toujours intéressant à voir. Pour ceux qui l'ignorent, les Boys Bands (ou "idols") sont encore aujourd'hui très populaires au Japon.


La série est assez drôle, mais à un côté réaliste assez intéressant. Car on est loin du côté surjoué et surréaliste de certaines séries.


La série aborde sans détours les coulisses du show-business, avec un ton assez juste, sans naïveté ni vision dramatique à outrance. Il y a juste ce qu’il faut d’autodérision.

Les personnages sont attachants, avec un côté Monsieur-tout-le-monde, on s’identifie facilement à eux.


La série permet aussi de bien comprendre l’univers des boys band au Japon – et même des boys band tout court.


Car chez nous ce type de musique a connu un bref succès dans les années 1990, en ayant fait l’objet de beaucoup de mépris de la part des milieux culturels autorisés, en mode "ce ne sont pas de vrais artistes". En tant que spectateur français ayant connu cette époque adolescent, et ayant aujourd’hui le même âge que les personnages de la série, on peut avoir un niveau de lecture supplémentaire.


La série ne porte pas de jugement, et c’est pour ça qu’elle est intéressante.


Elle montre simplement en quoi consiste le concept d'un boys band : un groupe recruté sur un casting, avec un parolier et un compositeur derrière. Le travail d’entrainement pour le chant et les chorégraphies qui n’est pas négligeable. La galère pour promouvoir le groupe. Et bien sûr la mise en avant des personnalités des membres du groupe, avec aujourd’hui l’inévitable scénarisation sur les réseaux sociaux en mode téléréalité.


Ayant voyagé au Japon il y a quelques mois, j’ai pu voir en concert des boys bands (et aussi des girls bands), dans une petite salle de concert, et sur des scènes en extérieur et dans un centre commercial. C’est là qu’on voit que la série est réaliste par rapport aux prestations artistiques. La série permet de voir aussi l’envers du décors.


C’est là qu’on se rend compte, avec du recul, que toutes les polémiques qu’on a connu en France dans les années 1990 étaient assez futiles. On peut aimer ou détester les boys bands, chacun ses goûts. Mais ils ne se sont jamais pris pour ce qu’ils ne sont pas, pourquoi leur reprocher quoi que ce soit ? Si cette musique divertit ou amuse son public, tant mieux.


Même si vous n'êtes pas fan des boys bands, la série est intéressante, on enchaine les 27 épisodes de 10 minutes chacun assez rapidement.




electroremy
10
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le 22 oct. 2024

Critique lue 2 fois

electroremy

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