Eureka, c'est une ville. Une petite ville cachée quelque part aux Etats Unis où un U.S. Marshall débarque par erreur (on le saura, les U.S. Marshall n'ont pas de GPS). Il se rend vite compte que cette ville n'est pas comme les autres : on apprend très vite que cette ville abrite les plus gros cerveaux du monde afin de contribuer à repousser les limites de la science.
En regardant cette série, j'étais plein d'espoir. J'espérais retrouver cette ambiance de folle créativité qu'on retrouvait chez Léonard (Turk & De Groot ) n'ayant pour seule limite que notre imagination ou plutôt celle des scénaristes. Peut importe le réalisme tant qu'il y a des bips, des trucs lumineux et un maximum de crack, booms et autres onomatopées.
Passons le jeu d'acteur assez pauvre, les effets spéciaux souffrants clairement d'un budget serré, l'ex ingénieur de navettes spatiales reconvertit en garagiste/médecin légiste/homme à tout faire, la terrible machination qui se trame avec l'aubergiste/psychologue/call girl de la ville (vous l'aurez compris, pas cher le casting...) et autres détails périphériques à ce qui m'intéressait ici : le degré de folie qu'on pourrait retrouver dans cette ville.
Et là c'est le drame. Embourbé dans un soucis de pseudo-réalisme on tombe sur de terribles phases dans les épisodes où le scénario tente à tout prix de s'enrichir et ne fait que s'alourdir en diverses intrigues annexes dont on a franchement rien faire. Plutôt que d'assumer pleinement le côté fou de l'histoire, on assiste à des scènes assez gênantes où les personnages essaient de nous expliquer qu'il est tout à fait possible que telle personne arrive à dévier un faisceau laser d'un fusil parce qu'une personne normale n'utilise que 10% de son cerveau*.
Alors là j'ai eu envie de crier, c'était donc tout ce que les scénaristes avaient à nous offrir ? Et bien oui, des épisodes fades dénués de suspens puisqu'à la fin le shérif (ex-marshall) sauve le monde et décidément pauvres en créativité.
Manque de légèreté pour un concept aussi prometteur. Très décevant donc. Notez tout de même qu'il est possible que les autres saisons soient mieux; pour ma part je m'arrête à la première.
* Ce qui en plus est une croyance populaire fondée sur une mauvaise interprétation du fait que nous n'utilisons pas la totalité des zones de notre cerveau simultanément mais je digresse...
