Un tel élan de médiocrité mérite, à défaut d’être apprécié, d’être noté. Il y a dans cette série les ingrédients nécessaires à la simplicité glaçante d’un programme réservé aux êtres décérébrés en quête de contenu à se mettre sous la dents sur le Netflix. L’affiche en violet attirante, le casting, les teasers et la campagne de publicité Netflix en sont le parfait exemple, la tendance est comprise,assimilée et le besoin de nouvelles séries en abondance est palpable (même si, sur ce point la question du besoin s’avère une chimère créée de toutes pièces par le géant Netflix qui ne semble plus rien faire si ce n’est produire en masse pour espérer quelques petits accidents heureux)
Tout semble maîtrisé pour faire saliver le consommateur, l’éjaculateur précoce qui dira oui en à peine quelques minutes.
Revenons vers la série en question : Family Business. Le procédé est tout à fait simple, on use d’une vague hype Canal + avec un casting empruntant les figures de Dix Pour Cent, on glisse des personnages dont le public est déjà habitué à voir dans les multiples programmes courts comiques et enfin, Gérard Darmon vient combler le tout, tant sa côte de popularité est élevée depuis Burger Quiz.
L’emballage est parfait. Le titre avec son anglicisme racoleur vend un produit à l’américaine: l’entreprise du rêve est là.
Seulement ce n’est que l’emballage, la pauvreté de cette série réside dans chaque situation qui se déploie sous nos yeux. La qualité ne s’élève pas, la totalité des scènes abrite le degré zéro de la mise en scène, le découpage et la qualité des dialogues rejoignent une certaine habitude des séries française des années 2000 :
Un dialogue qui est le seule vecteur de l’action. Quatre angles de caméra. Un vague montage qui connecte le tout. Chaque plan du film, chaque développement est superficiel et ne laisse place qu’à la lourdeur des personnages. Les personnages n’en sont pas, le scénario et le choix des acteurs n’est en réalité qu’un faux semblant une tentative de développer une connivence (pour ne pas dire supercherie) avec le spectateur qui connait déjà les personnages car ils les a vus ailleurs.
On en ressort avec la sensation de n’avoir rien vu. Et il ne reste que l’ennui et l’agacement.
Une série d’idiots pour des idiots.