Non, je ne comprends pas bien les mauvaises critiques sur cette saison 3 de la série anthologique Fargo. Sauf si bien sûr, vous aviez détesté dès les premiers épisodes dès la première saison, dont on retrouve ici les paysages enneigés. Noah Hawley déclarait d'ailleurs en interview que dans Fargo, "Les lieux sont des personnages". On ne saurait lui donner que raison encore à l'issue de cette histoire une fois de plus rocambolesque se déroulant au Minnesota en 2010 et dont les paysages enneigés à perte de vue ajoutent semblent aller de pair avec les personnages. De l'immonde et singulier V.M. Varga à Raymond Stussy, en passant par les rôles les plus secondaires, on a une fois de plus affaire à un sacré défilé de têtes de vainqueurs. Si cette fois, l'absurde est un peu moins présent, j'ai en revanche trouvé l'ambiance et le scénario absolument parfaits . Ces silences parfois très longs ou ces anecdotes dont on se demande l’intérêt en préambule d'un échange attendu depuis longtemps entre deux personnages donnent une couleur et un ton incomparable à la série qui marche toujours dignement dans les pas des Frères Coen. Mention très bien également pour Carrie Coon, peut-être le rôle le plus neutre de la saison mais qui démontre après "The Leftovers" l'étendue de sa palette de jeu. Il se pourrait selon son créateur que cette saison soit la dernière, et si ce devait être le cas, ce serait un bel au revoir.