Saison 5

Les séries s'enchainent parfois sans passion... puis une nouvelle saison de FARGO pointe son nez et, comme un gosse, la diffusion intégrale me tardait pour "binger". Il s'agit de la 5ème saison et malgré un peu d'inconstance parfois, pas de demi-mesure au fil des ans. Depuis 2014, on flirte avec le parfait. Je considère chaque épisode comme une œuvre à part entière, je ne serai donc pas objectif.

Fondamentalement, FARGO, la série d'anthologie s'inspire du film, dans l'esprit des frères COHEN. "Ceci est une histoire vraie...Bla, bla bla", elle se situe dans le Midwest l'hiver et elle traite le thriller, la violence, le conte avec un décalage amusé. Les protagonistes sont toujours à la limite de la caricature ou poussé à leur paroxysme. Les créateurs de FARGO laissent parfois à penser qu'ils ont écrit les rôles avant le scénario tellement les caractères sont précis.

Et dès les premiers épisodes, cette caractérisation des personnages portent une intrigue originale et improbable, bienvenu dans FARGO.

2019 : notre héroïne Dot/Nadine est un petit bout de femme typiquement américaine, mère attentionnée, heureuse en famille malgré un mari sans aspérités. Mais un évènement va bouleverser son monde idéal et révéler une autre facette de sa personnalité, c'est une tigresse. Elle devra faire face à une adversité multiple: sa belle-mère riche et insupportable, un ex-mari violent ou encore un tueur britannique (écossais ?)...

Deux sujets contemporains transpirent : les femmes battues ou délaissées et l'Amérique "Trumpiste" milicienne. Annie représente toutes les victimes féminines courageuses et un sheriff, qui traduit la bible selon ces humeurs violentes ou véhémentes, l'Amérique libertarienne et réac.

Si je devais trouver un défaut, ce serait peut-être une paresse relative dans l'écriture du scénario qui se déroule presque sans surprise. Les saisons 1, 2 et 4 restent, à mon gout, les meilleures. Je mets les 3 et 5, un peu en dessous mais elles méritent un bon 8/10. Concernant ce dernier opus, le propos social ou politique édulcore un peu l'histoire.