Chronique de la lâcheté et du cynisme ordinaires
Fargo raconte l'engrenage dans lequel un simple vendeur d'assurances s'embarque suite à sa rencontre avec un tueur à gages sans scrupules.
Outre ses qualités évidentes de réalisation et de mise en scène (les frères Coen qui avaient écrit et réalisé le film dont la série s'inspire, sont producteurs exécutifs de cette mouture 2014, excusez du peu), Fargo convainc non seulement par sa capacité à surprendre tout en gardant une trame narrative claire et cohérente, mais surtout par son utilisation intelligente de la violence.
La violence n'est jamais gratuite dans Fargo, elle est toujours contrebalancée par la souffrance des gens qui aimaient les défunts et la volonté de justice des forces de police.
En opposant Lorne Malvo et Lester Nyggard aux personnages de Molly Solverson, Gus Grimly ou Bill Oswalt, Fargo parvient à ne jamais tomber dans le délire Tarantinesque où la violence est à prendre au second dégré. Non, la violence est bien réelle et fait partie de l'intensité du récit, elle provoque des réactions, uniquement divertissante : le tueur cynique sans respect pour la vie humaine et le lâche/pernicieux qui n'assume pas ses actes ne sont pas des personnages
Jamais les et la mise en évidence de la folie
J'entends par là que les nombreuses morts d'innocents et de truands violence n'est au service d'une vision Si Lorne Malvo est Le personnage de La duviolence et l'atrocité des scènes parfois décrites sont toujours contrebalancées a virtuosité à opposer systématiquement un sentiment à un autre, une vision du monde à son opposée.
Si les personnages sont caricaturaux, la série n'est jamais manichéenne car ses protagonistes sont complémentaires et portent chacun des valeurs qui leur sont propres et se mêlent particulièrement.
Après un premier épisode franchement indigeste,