Les critiques lues ici et là n’ont pas menti, cette adaptation du film des frères Coen (dont ils sont producteurs), sorti en 1996 et récompensé par deux Oscars, est un chef-d’oeuvre et entre, selon moi, dans le cercle très fermé des séries qui font date aux côtés, entre autres, de Breaking Bad ou de True Detective.
Cette mini-série, très vite addictive, repose sur trois éléments essentiels : son écriture, sa mise en scène et ses acteurs. Tout d’abord, l’écriture est impeccable, les scénarios sont justes et efficaces. Les événements qui viennent secouer la communauté sont agrémentés de situations incongrues, décalées et souvent teintées de comique, d’absurde. Il n’est pas vraiment question de suspens, puisque dès le départ les téléspectateurs sont témoins et dans la confidence, mais les nombreux rebondissements surprennent et permettent de maintenir la tension. Deuxièmement, la mise en scène, froide et soignée, est somptueuse. Le tournage des épisodes dans les paysages verglacés et enneigés, entre lacs gelés et blizzards, d’une petite région isolée aide beaucoup.
Enfin, dernier élément, et pas des moindres, les acteurs sont exceptionnels. Martin Freeman, dans le rôle de Lester Nygaard, n’a plus rien d’un Hobbit, même si son jeu d’acteur n’en est pas trop éloigné. Ses mimiques et maladresses lui permettent de livrer une performance incroyable, sur-mesure pour lui. Martin Freeman incarne à la perfection ce malin anti-héros condamnable d’un côté mais attachant de l’autre. Billy Bob Thornton, dans le rôle du glaçant Lorne Malvo, est génial en tueur à gages impassible, froid et qui semble se croire invincible. Allison Tolman, dans le rôle de Molly Solverson, est une très belle révélation. Le reste du casting est également impeccable: Colin Hanks, Bob Odenkirk (le cher Saul Goodman) ou encore Kate Walsh.
Au final, Fargo est une mini-série tout simplement brillante ! Vivement la saison 2 !