Magnifique première saison

Fargo, avant d’être la série dont je vais vous parler tout de suite là dessous, c’était un film des frères Cohen que j’ai vu y’a des lustres. Des très très grands lustres. Evidement je m’en souviens très peu au jour d’aujourd’hui et je ne m’en souvenais pas plus quand j’ai commencé à mater la série. Mais c’est pas grave tout ça, puisque malgré que ce sont ces mêmes frères qui produisent le truc, ce n’est ni une suite, ni un prologue. On peut donc s’y plonger pépère. D’ailleurs, je vous informe directement que c’est une anthologie, oui oui comme true detective. Du coup surprise surprise pour la saison 2.

Faisons comme si il n’y avait rien eu avant la série, comme si on s’en battait les bourses. Fargo est une histoire enclavée en grande partie dans une ville qui n’est pas Fargo mais qui s’appelle Bemidji, quelque part dans le Minnesota aux états-unis. Ca fait un peu penser à Twin Peaks niveau ambiance. Mais ici c’est l’hiver, il neige et un type bizarre nommé Lorne Malvo débarque en ville. Il sème rapidement le chaos et entraine avec lui un homme honnête et quelque peu faiblichon: Lester Nygaard. La série raconte l’enquête policière qui suivra cette succession de méfaits, où nous suivront le sergent Molly Solverson (coeur avec les doigts) et l’agent Gus Grimly dans leurs pérégrinations pour arrêter les coupables.

Ce qui est cool, et ce qui change aussi de trucs policiers habituels et pour le moins chiants; c’est qu’on se marre pas mal en matant le truc. Genre y’a des cadavres à la pelle, des bains de sang et des humiliations en tout genre mais c’est jamais glauque. Et évidemment ça tient grâce au jeu des acteurs en plus du scénario. La palme revenant évidement à Billy Bob Thornton (que j’ai aperçu en gros connard dans Love Actually) incroyable en tueur cynique aimant semer la tempête et retourner les têtes de tous ceux qui croisent sa route. C’est bien lui qui fait une grosse partie du charme de la série.

Même si ses partenaires ne sont pas en reste: on retrouve Martin Freeman (de Sherlock, le Hobbit, love actually aussi d’ailleurs) complètement dans son élément en loser qui porte peu à peu ses couilles et devient le taré qu’il a toujours voulu être, en se laissant guider par Malvo. On retrouve aussi d’autres têtes bien connus des séries U.S. comme Bob Odenkirk (Saul Goodman de breaking bad/better call Saul) ou encore Kate Walsh de Grey’s Anatomy/Private Practice. Tout ces personnages complètent un casting au poil. Ce qui aide à pousser encore plus haut un scénario qui, comme je l’ai dit, est déjà de très très bonne facture.

A la fin on se retrouve avec un bel ovni, comme savent si bien les faire les frères Cohen, un truc qui met en relief la bêtise humaine, tout en alliant humour, justesse de jeu des acteurs et beauté des décors (oui le rouge c’est très beau dans tout ce blanc immaculé). Le tout casé dans un format ni trop long ni trop expéditif. Une pépite je vous dit! Vivement la saison 2 bordel de dieu.