Alice in FlipFlapLand
C’est quand même une sacrée ironie, qui m’aura poussé à regarder cet petit ovni animé qu’est Flip Flappers. Cela fait un moment maintenant que je l’avais téléchargé, et que je souhaitais me libérer...
le 24 mars 2017
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C’est quand même une sacrée ironie, qui m’aura poussé à regarder cet petit ovni animé qu’est Flip Flappers. Cela fait un moment maintenant que je l’avais téléchargé, et que je souhaitais me libérer un créneau pour regarder ce qui s’annonçais, de ce que j’en avais lu, comme l’anime le plus étrange de fin 2016. Et là, au détour d’une conversation avec deux amis fan de japanim’, on en est venu à traiter du cas Flip Flappers. « C’est nul ! », qu’ils disaient. Les deux premiers épisodes ne les avaient pas convaincus, ils avaient droppé cette série en cours de route. De quoi doucher sur place mes espoirs concernant ce petit bout d’animation ? Bien au contraire ! Car ma curiosité s’en est vu renforcé par ma gourmandise de l’étrange. Il faut dire aussi, quand on est fan du travail de la Gainax, et que notre réalisateur préféré s’appelle Hiroyuki Imaishi, on a tout intérêt à se pencher sur le cas Flip Flappers. Ce que je vais maintenant faire, après cette trop longue introduction.
C’est étrange, comme tout commence de manière aussi calme. Cocona est une jeune collégienne vivant avec sa grand-mère. Sans histoire apparente, elle vit sa vie au jour le jour, sans se poser de question ou faire des choix. Elle se laisse porter par le flot du temps, avec ses amies, et particulièrement Yayaka, la rebelle qui fait péter les cours à l’infirmerie du collège. Jusqu’au moment où, au détour d’une décharge, dans un bosquet, elle fera la rencontre de Papika (sans le ‘r’, monsieur Kon). Et là, c’est le drame.
Que feriez-vous, si vous étiez embarqué de force dans un autre monde que le nôtre, appelé Pure Illusions ? Dans ce paradis onirique, ou les formes changent constamment, et où les couleurs sont bien plus brillantes que dans notre monde, Cocona se retrouve sur la trace d’étranges cristaux pour le compte de l’organisation FlipFlap, dirigé par le mystérieux Mr. Salt, où elle verra défiler toute une batterie de personnages loufoques.
Inutile de garder son sérieux plus longtemps, car, et vous le verrez dès le premier épisode, Flip Flappers vous emmène suivre les traces du testament légué par Lewis Carroll, toujours plus loin dans un monde de rêves ! Ici on parle de visiter l’intérieur d’un aspirateur relié à une autre dimension, ou encore de combattre des mechas immenses dans une ville aux couleurs de Tron, en passant par une école hantée de jeunes filles sans visages voulant joué à la poupée avec vous. La série ne cherche jamais à se contenir, et va constamment chercher le délire là où il est possible de le dénicher. J’ai conscience, pour l‘avoir vu pas plus tard qu’avant-hier, que c’est à la fois le point fort et le plus gros point faible de cette série, car ce genre de scénario initial complètement fumé peut en dérouter plus d’un, et en rebuter carrément certains. Si toutefois vous parvenez à vous accrocher à vos sièges, et à rentrer dans Pure Illusions avec nos deux héroïnes, alors vous aurez une chance de pouvoir assister à un final apocalyptiquement géant, les épisodes s’enchainant crescendo entre eux. Si les deux premiers peuvent sembler un tantinet long et difficiles à suivre, sachez que le troisième vous plongera dans le bain pour la suite, et que, plus vous avancerez dans l’intrigue, plus l’histoire se découvrira à vos yeux, incroyablement mieux penser que ce à quoi l’on pouvait s’attendre d’une petite production comme celle-là. Bien entendu, la condition première étant d’être plus fort que ce début un peu mou, qui n’annonce absolument pas le couleur de la suite !
Un autre point important à aborder est le sujet des graphismes. Sans être non plus très loin des standards actuels, il faut avouer que les différences de styles entre cette production et d’autres plus connus peuvent surprendre. Les yeux sont énormes, bien que cela soit justifié, puisque j’ai trouvé que beaucoup de choses passaient par les yeux des différents personnages. Les chara-design sont assez varié, et souvent bien adaptés aux individus à qui ils correspondent. Mention toute spécial au personnage de Mr. Salt, qui tranche complètement avec l’aspect Kawaii et coloré environnant. Je tiens également, pendant que je traite de la partie visuelle, à mettre en exergue le travail accomplit sur ce monde étrange qu’est Pure Illusions. Les différents lieux sont vraiment très bien imagés et imaginés, rien n’est laissé au hasard, et par moment, je me serais presque cru dans Puella Magi Madoka Magica (du peu que j’en ai vu, puisque je n’ai pas pu continuer cette série au-delà du cinquième épisode). Enfin, visuellement, je ne peux pas passer à la suite dans traiter de cette folie furieuse qu’est l’animation. Sans jamais être aussi inventive et bien pensée que chez Imaishi, il faut bien avouer que nous somme tout de même en présence d’artistes talentueux ! De ce que j’en vois, Kiyotaka Oshiyama signe ici sa première série d’animation en tant que réalisateur, ce qui annonce plus que des bonnes choses pour la suite de sa carrière.
Parlons maintenant du son ! Pour la Bande-Originale, il faut reconnaître que, sans être dans la catégorie « chef-d’œuvre », nous avons ici du très bon ! Assez discrète par moment, elle sait se rendre importante et s’insérer correctement lors des scènes de baston, rendant ces dernières encore un poil plus épique qu’elles ne l’étaient déjà rien qu’avec l’animation. Mais là où Flip Flappers fait vraiment fort à mes yeux, c’est au niveau de son opening et de son ending. Surtout l’ending. « Serendipity », de ZAQ, ouvre merveilleusement bien les hostilités à chacun des 13 épisodes, avec de belles animations, et un rythme juste géant, auquel je ne m’attendais pas du tout dans une production comme celle-là. De ce qui est de l’ending, bah… « Flip Flap Flip Flap », tout simplement. De TO-MAS et Chima, je crois que je tiens, et de très loin, mon ending préféré. Immense coup de cœur pour cette petite tranche de mignonerie auditive, qui trouve le moyen de détrôner « ZZZ », de Sayaka Sasaki, feu l’ending le plus génial que je connaissais (en provenance de Nichijou, une autre perle loufoque que tout un chacun se doit de voir !)
Dans la partie vrac, je voulais préciser, pendant que c’était frais dans ma tête et que j’y pensais, que :
- J’adore le design de Yayaka
- Uexküll est la bestiole la plus adorable et imprononçable qui soit
- Bu-Chan, alias TT-392 me rappel foutrement Canti (en provenance d’une autre source bien wtf comme Gainax les adores)
- Les références cachées dans cet anime sont incroyablement nombreuses, j’espère que vous vous y connaissez dans ce domaine…
- Je vous ai déjà dit que j’adorais plus que tout cet ending ?
Je pense avoir fait le tour de la question. En bref, Flip Flappers est une belle surprise, même si, au final, j’ai bien vu le genre de chose que l’on cherchait à me vendre depuis quelques mois ; une bonne dose d’amitié et d’amour, de réflexions en tout genre sur fond de wtf dans un univers onirique à rendre jaloux le chat de Cheshire, où évolue deux magicals girls parodiant le genre même des magicals girls.
De la joie et de la bonne humeur en bouteille.
Il manque juste une très légère touche de yuri. Mais bon. Personne n’est parfait.
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le 24 mars 2017
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