Les époques de haute vitalité ne connaissent pas la peur de la mort.
P.Gadenne
Dans un cadre médiéval-fantastique, plusieurs familles s'affrontent pour la possession du mythique trône de fer, symbole du pouvoir suprême.
L'action se situe dans un univers imaginaire mais le réalisme est stupéfiant et le scénario témoigne d'une profonde connaissance de l'âme humaine.
Nous parlerons de deux personnages aux méthodes et à la mentalité totalement opposées.
Eddard Stark
Commençons tout de suite par Eddard Stark...
Que dire de ce personnage?... C'est l'homme pur, l'idéaliste de la série. Pourquoi le bon Eddard est finalement trahi?... La réponse est simple: parce qu'il croyait en une justice basée sur des valeurs morales.
Mais il n'y a rien de tel dans la sphère du pouvoir: seuls l'efficacité et l'opportunisme existent. La morale est figée alors qu'un véritable homme de pouvoir est constamment en mouvement.
Les mésaventures d'Eddard Stark ne s'arrêtent pas à une simple trahison et son destin sera encore pire qu'on ne pouvait l'imaginer. Si seulement il avait accepté d'ouvrir les yeux...
Parmi les requins, il faut être requin, sinon on ne tient pas.
Ceux qui trouvent ce constat pessimiste ne comprennent rien au système: ce constat est tout simplement réaliste.
Le bonheur et l'épanouissement ne s'obtiennent que dans l'action. Et l'action ne peut être efficace que si elle colle au plus près de la réalité, tout le reste n'est que rêveries...
Petyr Baelish
Et puis il y a Petyr Baelish...
Les époques d'exception font naître les hommes d'exception.
Que ce soit par son esprit calculateur, par son ambition démesurée ou par le timbre de sa voix, Baelish est un personnage hors norme, sans aucun doute le plus puissant de la série et pourtant l'un des plus discret.
Baelish est né les yeux ouverts. Il comprend parfaitement les émotions humaines et maîtrisent les siennes.
Ses discours et sa ruse fascinent et, comme Frank Underwood dans House of cards, toutes ses actions sont minutieusement préparées.
Comme tout homme de pouvoir, il ne perd jamais de temps et ne se laisse distraire par aucune futilité. C'est le joueur d'échecs par excellence, un maître-manipulateur, un serpent irrésistible.
Néanmoins dans sa course effrénée vers les sommets, il oubliera que d'autres peuvent atteindre le même niveau que lui ...
Terminons par une de ses phrases, véritable leçon de réalisme et d'opportunisme:
"Le chaos n'est pas un gouffre, le chaos est une échelle, nombreux sont ceux qui échouent en tentant de la gravir et qui n'ont plus jamais l’occasion d'essayer, la chute les brise. Certains ont l’occasion de la gravir mais s'y refusent, ils s'accrochent au royaume, ou aux dieux, ou à l'amour, illusions que tout cela, l'échelle seule existe, l'ascension est la seule réalité".
De par les sujets abordés, cette série est destinée à un public averti.
La violence, les ambitions et les illusions sont extrêmes, les rebondissements sont incessants et toujours crédibles et les personnages sont immensément humains.
Bienvenue dans le Jeu social
L.Egero