"Game of Thrones" n'est pas une série épique et complexe : c'est une masturbation visuelle pour un public en mal de sensationnalisme facile. On nous vend une profondeur politique qui se résume à des chaises en fer et des querelles de cour dignes d'une téléréalité médiévale. Les fameux "twists" scénaristiques ne sont souvent que des coups de théâtre gratuits, sacrifiant la cohérence narrative sur l'autel du choc immédiat.
Les personnages, soi-disant nuancés, oscillent entre le cliché éculé (le héros pur, la reine machiavélique) et la caricature grotesque. Leur développement psychologique est souvent sacrifié au profit de scènes de sexe et de violence gratuites, pensées pour exciter un public plus intéressé par le sang et les corps dénudés que par une véritable intrigue.
Quant à l'univers soi-disant riche et détaillé, il s'effondre sous le poids d'incohérences flagrantes et d'une magie sortie du chapeau au gré des besoins du scénario. Les longues marches et les dialogues interminables ne font qu'étirer une sauce déjà bien fade, et la fin, bâclée et illogique, est une insulte à la patience de ceux qui ont cru à la promesse d'une conclusion digne de ce nom.
"Game of Thrones" n'est pas une œuvre marquante de la télévision : c'est un phénomène de masse surcoté, surfant sur une vague de violence et de sexe pour masquer sa vacuité intellectuelle. Si vous cherchez une véritable fresque épique avec des personnages profonds et une intrigue intelligente, passez votre chemin. Vous trouverez plus de substance dans un documentaire animalier.