Depuis Deadwood (2004), les séries "western" se faisaient rare (Hell On Wheels en 2011 et Hatfields & McCoys en 2012). Faut dire qu’adapter ce genre en plusieurs épisodes voire plusieurs saisons est une tache difficile.
13 ans plus tard, Godless, mini-série de 7 épisodes de plus d’une heure (1h10 en moyenne), débarque sur Netflix. J’étais réticent à l’idée de l’a commencer car j’avais un mauvais pressentiment sur plusieurs points. Au final, elle s’avère réussie malgré quelques failles.
Commençons par les points positifs. L’image est belle, les paysages sont magnifiques et les décors nous mettent parfaitement dans l‘ambiance du far west. Autrement, les personnages sont attachants et bien développés même si quelques uns sont inutiles (l’allemande et son amant). L’utilisation de flashbacks, pour en savoir davantage sur leurs passés, est une bonne idée. Cela rajoute un plus à la série. Sinon, le casting est impeccable ainsi que le jeu d’acteur pour la plupart. Jack O’Connell est parfait (il confirme qu’il est l’un des meilleurs acteurs de sa génération) et Merritt Wever surprenante. Le jeune indien est très juste ainsi que la grand-mère.
On retrouve également quelques acteurs/actrices de grosses séries comme Michelle Dockery (Downton Abbey) Thomas Brodie-Sangster (Game of Thrones), Scott McNairy (Fargo) Kim Coates (Sons of Anarchy), Eric Laray Harvey (Boardwalk Empire), Jeff Daniels (The Newsroom) qui bonifient la série.
Maintenant concernant l’histoire, elle est prenante bien que classique. Dommage.
En effet, son traitement est un peu déjà vu. De plus, les dialogues manquent quelque fois de qualité. Faut être honnête, on est loin de Deadwood sur ce plan la.
Comme souvent avec les westerns, on n’évite pas les clichés du genre mais ici c’est plutôt bien ajusté. On en fait pas trop.
Pour finir, Godless manque tout de même de réalisme sur certaines scènes, notamment sur la fin. Cette fusillade entre l’armée de Griffin et les habitants de La Belle est un peu cocasse. Evidemment, il fallait mettre le paquet sur ce final mais à quel prix.
Deux exemples :
La horde de Griffin qui reste plantée en plein milieu du bâtiment et à découvert à se faire mitrailler au lieu de se protéger. Pas très crédible.
Le shérif arrive au bon moment comme par hasard et revoit tout de suite mieux. Bizarre.
Après c’est dynamique et bien filmé donc cela rattrape légèrement ce manque.
Par contre, passé la fusillade finale, les dernières minutes de la série sont réussies, avec cette belle musique accompagnant les images. C’était beau (quoiqu’un peu cliché faut avouer).
Donc dans l’ensemble, on passe un bon moment même si elle ne renouvellera pas le genre.
Note générale : 7,5/10 (Malgré une fin inégale et un traitement classique, elle mérite cette note pour l’ensemble des points positifs cités plus haut).