Goldorak, c’est un peu comme si tu mixais un opéra intergalactique avec une démonstration de catch robotique, saupoudré d’un soupçon de drame existentiel digne d’une tragédie grecque. Ici, les extraterrestres ne viennent pas en paix, ils arrivent avec des robots géants prêts à en découdre, et heureusement pour nous, on a Actarus et son fidèle Goldorak, le robot le plus stylé de la galaxie, pour botter les fesses de ces envahisseurs cosmiques.
L’histoire, pour ceux qui auraient vécu sur une autre planète, est simple : Actarus, prince de la planète Euphor, a échappé aux griffes de l'empire de Véga, qui a ravagé son monde. Réfugié sur Terre, il vit désormais sous une fausse identité à la ferme du professeur Procyon. Mais comme la paix ne dure jamais très longtemps dans ce genre d’histoire, voilà que les forces de Véga décident de s’en prendre à la Terre. Heureusement, Actarus n’a pas perdu son robot géant, Goldorak, une machine de guerre surpuissante prête à leur montrer de quel métal elle se chauffe.
Le cœur de la série, c’est bien sûr ce fameux robot géant. Goldorak n’est pas n’importe quelle machine : c’est un condensé de tout ce qui rend un mécha cool. D’abord, il est absolument gigantesque, mais il se déplace avec la grâce d’un ninja intergalactique. Ensuite, il est équipé d’un arsenal qui ferait pâlir n’importe quel dictateur extraterrestre : Cornofulgur, Fulguropoing, Astérohache, et j’en passe. Chaque attaque a un nom qui claque comme un coup de tonnerre, et c’est toujours un plaisir d’entendre Actarus les annoncer avec le plus grand sérieux. C’est un peu comme si chaque combat était une cérémonie où chaque coup de poing avait sa propre chorégraphie.
Actarus, le pilote de Goldorak, est un héros taillé pour les drames épiques. Entre deux batailles, il promène son spleen de prince déchu avec élégance, se questionnant sur la violence, la paix, et la difficulté d’être un exilé galactique avec la Terre à sauver. Toujours coiffé à la perfection, vêtu de son col roulé et de sa combinaison spatiale impeccable, il incarne le héros noble et mélancolique, prêt à tout pour défendre sa nouvelle maison, même si cela implique de fracasser quelques robots envoyés par les méchants de Véga. C’est un peu comme si Hamlet décidait de piloter un robot géant : introspection profonde et destruction massive vont de pair.
Les méchants, parlons-en. L’empire de Véga, dirigé par le Grand Stratéguerre, envoie régulièrement des monstres mécaniques pour tenter de conquérir la Terre. Ces "Golgoths", des créatures robotiques aux designs souvent farfelus, sont toujours plus grands, plus forts, et plus étranges, mais aucun ne résiste longtemps à la puissance de Goldorak. Chaque épisode est une nouvelle confrontation entre le héros et ces envahisseurs de l’espace, mais on ne s’en lasse jamais, parce qu’on sait qu’un Fulguropoing bien placé résout toujours la situation.
Visuellement, Goldorak a ce charme inimitable des séries animées des années 70. Les couleurs sont vives, les effets spéciaux explosifs, et les mouvements des personnages souvent exagérés, donnant aux combats un côté théâtral presque lyrique. Quand Goldorak fend le ciel, on est hypnotisé par sa grâce mécanique, et chaque transformation de l’OVT (l’Ovni Transporteur, pour les intimes) est un spectacle en soi. Les fans de méchas et de combats épiques y trouvent leur compte à chaque épisode.
Mais Goldorak, ce n’est pas que des bagarres entre robots géants. La série aborde aussi des thèmes profonds comme l’exil, la perte de sa patrie, et le sacrifice pour un monde qui n’est pas le sien. Actarus, en héros tragique, incarne cette dualité entre la guerre et la paix, entre son désir de protéger la Terre et le poids de son passé. Il est un extraterrestre dans un monde qui n’est pas le sien, mais il choisit de le défendre coûte que coûte, avec un sens du devoir qui force le respect (et un sens du style impeccable, même sous la pression intergalactique).
Le tout est bien sûr accompagné par une bande-son qui reste dans la tête pendant des décennies. Le générique culte, avec ses "Goldorak, go !" scandés en chœur, est devenu l’hymne de toute une génération. Rien que d’entendre ces quelques notes suffit à raviver l’envie de voir des robots géants se mettre sur la tronche dans l’espace.
En résumé, Goldorak est une série culte qui mélange batailles épiques, introspection mélancolique et robots géants dans une danse cosmique inoubliable. Actarus, prince déchu et pilote d’un robot capable de tout détruire sur son passage, incarne le héros que la Terre ne mérite peut-être pas, mais dont elle a sacrément besoin. Si tu as toujours rêvé de voir un prince extraterrestre sauver l’humanité en costume moulant et en col roulé, tout en balançant des Cornofulgur à tour de bras, alors monte à bord de Goldorak et prépare-toi à sauver la galaxie avec panache.