L’opening, comme pour « Bokura wa Minna Kawaisou » est très imaginé, on y perçoit la façade de l’animé, la pièce représente l’extérieur et montre que Erio même dehors se sent oppressé, pas à sa place, elle doit être morcelé pour y vivre. Puis il y a Makoto emporté par l’univers qui entoure Erio, on voit l’une des grandes thématiques, les ondes, «Denpa» signifie «ondes», mais aussi en argot «fou», les éclaires qui passent, que les personnages rencontres, sont les ondes de la société, aucun ne semblent y prêter attention, jusqu’à ce que l’on voie Erio, qui subis ces ondes, on voit de par son expression et ses larmes que ces ondes sont douloureuses. Mais comme je l’ai dit ce n’est encore que la façade de l’animé.


Pour ce qui est de la musique c’est assez atypique, du genre que l’on trouve moyen au début, mais plus les épisodes passent plus tu es entraîné.
Les seiyuu sont incroyable, sincèrement le doublage fait partie des meilleurs que je connaisse, principalement la voix d’Erio, elle est tellement raccord avec son design mignon et son caractère introvertie et timide.


En parlant de design, tout respire le kawai, c’est bien travaillé, d’une grande fluidité, mais cet animé à une particularité, c’est que le design n’est pas sans conséquence, souvent le dessin est fait soit pour être réaliste, soit pour faire passer un sentiment, mais là c’est dans le but de masquer la thématique principale, de lui donner du temps à venir pour l’accueillir avec joie et intelligence. Pour moins de suspense cette thématique est celle de l’image que l’on renvoi, selon Albert Mehrabian, professeur de psychologie à l’université de Californie, seulement 7% de la communication est verbale, 38% passe par l’intonation et le son de la voix et carrément 55% de la communication passe par le visage et le langage corporel. On perçoit ce thème grâce aux pellicules qui émane d’Erio et de Mémé, ce sont leurs propres ondes qu’elles émanent.


Le but de tout ça c’est de cacher les 55% sous du mignon pour pouvoir se demander "qui sont vraiment les personnages ?", c’est pour ça que tous ont une personnalité, mais elle aussi est utilisé pour faire passer un message. Chaque personnages à une personnalité unique qui permet de s’identifier peu importe qui on est. Je vais préciser celle de chaque personnage.


Makoto est la personne de base, lié à la norme, quand il croise Erio il se dit « elle est bizarre », puis quand il apprend son passé se dit « oh la pauvre », il veut l’aider comme nous on aimeraient aider mais il a une faille, sa confiance en soi est faible, au moindre obstacle il baisse les bras, il veut être le héros, mais ne s’en sent pas capable. Son rôle dans l’animé est d’aider Erio à s’intégrer, son rôle pour le spectateur est de montrer l’influence qu’à la confiance en soi sur les pensées ainsi que les occasions.


Erio est le personnage secondaire, elle est le hors norme, elle ne rentre dans aucune case et le sait, au début elle est résignée à ce rôle, pourtant elle continue de se protéger grâce à son futon, qui a juste la symbolique de créer un endroit où elle seule existe, mais elle a de la détermination, elle a le courage d’aller de l’avant et s’en donne les moyens, même si avec Makoto qui l’incite à rentrer dans les rangs elle se met à nue face à la société et devient plus réceptive à la norme qui pèse sur elle.


Ryuuko est le conformisme, elle est ce qu’elle renvoie, fait attention à son apparence et à son attitude, elle aime attirer l’attention mais elle est enfermée dans cette image, ce qui fait d’elle quelqu’un d’à part mais l’animé n’essaye pas de montrer que le conformisme est mal, car c’est pas le but de dénigrer qui que ce soit.


Maekawa est physiquement différente, sa grandeur fait d’elle quelqu’un dont l’image est hors norme, elle est à part sans pouvoir y changer et l’a tellement accepté qu’elle se fiche de l’image qu’elle renvoie, ce qui lui permet d’être elle-même, de parler et de s’habiller comme elle le sent. Mais elle est solitaire et voit le regard des gens.


Et pour finir Meme, la quarantenaire qui agit comme une enfant, elle est belle, tout le monde l’identifie de par sa beauté ce qui la met au-dessus de toute femmes et inatteignable aux yeux des hommes, ce qui engendre de la solitude, son comportement respire le manque d’attention et d’amour.
On peut, entre parenthèse citer Elliot, le père d’Erio, qui n’est pas réellement dans l’animé et qui représente la croyance divine.


Tous ont une personnalité qui les met hors des normes sauf Makoto, mais sachant qu’il est le seul du groupe à être soi-disant normal est-ce que ça ne ferait pas de lui la personne non conforme du groupe. Et c’est ça que veut faire passer l’animé, tout le monde à une personnalité qu’elle soit conforme ou non, mais une fois qu’on s’entoure des bonnes personnes on crée notre propre normalité. Pour percevoir cette thématique au paroxysme de sa perfection je vous conseille mille fois le visual novel Katawa Shoujo, le lien de téléchargement est ici: (http://www.katawa-shoujo.com/download.php).


Après je parle beaucoup de cette thématique qui se lie avec le dernier épisode qui révèle une adaptation de l’Enfant qui Criait au Loup et c’est loin d’être Erio qui n’arrête pas de dire qu’elle est une extra-terrestre. Mais il a aussi sur la monoparentalité, la vie avec un traumatisme, le poids de la société, les préjugés, la confiance en soi qui est presque aussi importante que celle de la personnalité.


Vous noterez que j’ai très peu parlé de l’histoire du kidnapping, c’est pourtant le point d’ancrage, ce sur quoi débute l’animé, mais je ne l’ai pas éludé pour ne pas spoiler, c’est tout bonnement car c’est secondaire, on comprend très vite que lorsqu’Erio parle d’extra-terrestre c’est extérieur à la norme, que la société est vue comme une galaxy, que dieu lui-même est représenté comme extra-terrestre. Au bout du deuxième épisode, si on est attentifs aux mots employés, ont mes cette histoire au second plan, il devient simplement le paysage de fond d’une cause plus intéressante et profonde.


Bref c’est un animé très intelligent, qui ose certaines mécaniques de réalisation pour accompagner le scénario, qui même si ses thématiques son finement mené, sont assez mise en avant pour ne pas les louper et c’est peut-être idiot de ma part mais ces thématiques ont l’effet escompté, elles sont nécessaires chez les jeunes pour pouvoir aller de l’avant avec courage et volonté.
Sur ce cette critique est terminé, merci beaucoup d'avoir lu ce grand paver.

Pierre_Liman
8
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le 4 févr. 2017

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