Gurren Lagann
7.8
Gurren Lagann

Anime (mangas) TV Tokyo (2007)

Aaah, TTGL. série d'Hiroyuki Imaishi (Kaiba, Dead Leaves, Panty & Stocking, Kill la Kill), on peut dire qu'elle a rencontré un franc succès à travers le monde. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui en parlent comme étant "la seule série mecha qu'ils ont réussi à apprécier" ou encore comme étant l'une des plus grandes séries de tous les temps, et ayant porté avec elle un personnage devenu une véritable icone de l'animation japonaise, Kamina. Ayant tardé à la regarder, sans y avoir un quelconque intérêt, je me suis tout de même toujours demandé si la série était à la hauteur de sa réputation, si elle valait profondément le coup et même à une petite échelle, si j'allais apprécier.


Et bien, c'est assez compliqué.
Gurren Lagann et moi, c'est une histoire complexe.
En dehors du plaisir que m'apportait le visionnage de la série du fait que j'ai regardé ça avec quelqu'un cher à mon coeur, la série et moi ne nous sommes pas directement entendus.
Le premier tiers de la série est clairement stupide, immature, inutilement over-the-top avec à sa tête un Kamina que je n'ai jamais réussi à apprécier comme il se doit.
Ici, tout va trop vite, le développement des personnages et de l'univers est trop relégué au second plan, au premier plan il n'y a de la place que pour Kamina et son cabotinage testostéroné. Les affrontements et les sakugas s'enchainent à une vitesse hallucinante, la série nous dit à quel point il est important d'avoir l'envie de se battre pour réussir à s'élever, mais comme Simon, la sauce ne prend pas, l'ennui se montre et plante sa tente. Je me fait emporter dans la série sans réellement le vouloir, avec peut-être une envie de partir et laisser tout ce beau monde s'occuper des choses sans moi.
Et puis il y a ce fameux épisode qui a marqué tant de monde. C'est à partir de là que la série fait un changement.
Que le personnage principal fait un changement.
Que le spectateur fait un changement.
Qu'il commence à remarquer ses erreurs passées, et décide d'en apprendre pour avancer.
La série commence enfin à instaurer une véritable tension dramatique, commence à murir, commence à avancer du mieux qu'elle peut malgré la vide dans son coeur.
C'est à partir de là que l'accroche à la série commence à se faire.
La série commence à prendre le format du monster of the week avant sa première bataille finale, et tous les personnages se relèvent de la perte qu'ils ont subis avant de se réveiller et de décider de définitivement porter la légende de ce qui a malheureusement été perdu mais qui restera à tout jamais dans leur mémoire. Ils avancent, évoluent, et se battent du mieux qu'ils le peuvent, et se battent littéralement avec cette volonté.
C'est ça, Gurren Lagann.
Une véritable ode à la volonté humaine, à la volonté d'avancer, d'évoluer, de réaliser nos rêves.
Même quand c'est dur. Même quand on pense que l'on ne peut pas y arriver, qu'on est coincés à tout jamais. Au final, il suffit de se battre. De le vouloir, et surtout de le faire. C'est ainsi que les choses iront mieux.
La série se sert tellement de ce message que lors du dernier tiers de la série, là où les personnages sont pour la plupart arrivés à maturité, où l'ambiance change pour quelque chose de résolument plus noir afin de correspondre avec ce qu'est devenu le casting, l'ennemi est l'absence même de volonté, alors que de l'autre côté, cette volonté devient même la source d'incessant power ups, au point où ça en devient même complètement surréaliste. Les personnages ne s'arrêtent jamais, ils cherchent toujours à atteindre ce qu'ils veulent par leurs propres mains, ils cherchent à protéger ce qu'ils veulent par leurs propres mains. C'est ainsi qu'ils deviennent toujours plus déterminés, toujours plus forts, toujours plus imbattables. Car rien ne peut stopper une volonté de fer, au final.


Au final, c'est ça, Gurren Lagann. En dehors de ses qualités techniques d'une solidité exemplaire, exception faite de quelques épisodes, sur lesquelles ils est au final inutile de s'attarder, Gurren Lagann c'est une série qui commence immature, idiote, presque stupide, qui adore en faire trop, et qui avance, murit, devient plus forte au fil du temps afin de pouvoir percer les cieux. Afin de pouvoir percer le paradis lui-même. C'est une série qui invite le spectateur à avoir la volonté de réaliser ses propres rêves, de se battre pour ça. Car avec la volonté, avec l'envie de se battre, personne ne peut être arrêté. Et c'est avec cette volonté que l'on pourra finir par réaliser nos rêves les plus fous.

Zoroaster
7
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le 21 sept. 2017

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Zoroaster

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