J'ai toujours voulu planquer mon côté fille.
Avec toute la niaiserie et le romantisme dégoulinant que ça implique. Je voulais être forte, badass. Je voulais être Rebelle, surtout pas Bulle! J'ai toujours voulu le planquer, mon côté fille, et pourtant, le plus discrètement possible, je lisais quand même Fruit Basket et tout ces merveilleux mangas aux grands yeux pétillants et aux personnages androgynes. (C'est vrai ça, c'est vachement dur de faire la différence... et pas sûr que la méthode "paf paf" de Sangoku serait très utile non plus.)
Puis un jour, me baladant sur quelques forums, je tombe sur ce nom trop long et imprononçable (même si maintenant j'y arrive très bien, j'ai de l'entrainement). Et sur ces mêmes forums, des hordes d'adolescentes en furie, en train de se battre pour leurs personnages préférés à la Edward ou Jacob. Quelle horreur. Chuis Rebelle moi, jamais je m'engueulerai pour un homme fictif. Pfeuh. Aucune dignité, aucune fierté!
J'avais quand même copié le nom sur un fichier word, au cas où.
Je devais être en 4ème je crois... et définitivement, j'étais condamnée à être une vraie fille, bien niaise, avec des fins heureuses dans le sourire béat et des couples trop romantiques dans mes rêves. Chouette. N'empêche que je l'ai kiffé cette série. Au début, j'avais un peu honte. Et je me disais que je n'aimais que les moments complètement débiles. Je les adore, ces moments. JE LES ADOOOORE.
Puis il m'a fallu plus de temps pour accepter que j'aimais tout dans la série en fait, même les moments tout concons-tendres, avec de la maladresse et des sentiments... ouuuh ...
Mais là encore, c'est une façade que je donne. Il m'a peut être fallu 2 minutes 38 en vrai, avant de complètement jeter mon costume de garçon manqué. Et c'est ça qui est puissant avec ce "drama", c'est qu'il est tellement bien, qu'il fait même pas culpabiliser.
Et je le regarde encore aujourd'hui, régulièrement. Et chaque fois je suis un peu plus fille, et chaque fois je chiale un peu plus et c'est beau, messieurs dames! C'est beau!!
Vive la régression, vive l'adolescence éternelle et le romantisme débile!
Hanazakari no kimitachi e, ou l'aventure d'une fille qui s'assume.
Et du coup, je parle de moi, pas de l'héroine.
Sur ce: Nakatsu forever, I love you man. I love you ...