Oubliez Homeland
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le 19 juin 2013
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Je n'avais pas vu cette série lors de sa sortie, il y a déjà dix ans.
Il a fallu ce confinement pour que je la découvre en suivant ce commentaire assez foireux : la série qui inspira Homeland...
Je veux bien, mais cette série est bien différente. On est loin de la CIA et des manipulations d'espionnage à grande échelle.
Voici une série intimiste, trop lente pour les allumés de la vitesse, qui prend son temps de fouiller les personnalités de ses personnages au travers de l'énorme épreuve vécue pendant dix-sept ans d'enfermement, de tortures, de pression, de harcèlement, de destruction mentale, de manipulation, et qui brusquement se retrouve en pleine lumière, bousculés comme des chiens dans un jeu de quilles, dépassés par la vie qui s'est écoulée, incompris par leurs proches, en ayant la désagréable sensation d'avoir été de simples pions d'un jeu d'influence malsain.
C'est bien vu, bien analysé, presque trop réel pour se sentir habité par la violente terreur que les cerveaux ont accumulé. Les dégâts psychologiques sont palpables, étonnamment crédibles.
Et le plus surprenant est qu'on hésite à prendre partie pour ses familles qui explosent avec le retour des prisonniers. On ne sait plus trop qui est le plus perturbé, le plus détruit, le plus sensible...
Les femmes se révèlent être aussi redoutables dans leurs excès, surtout quand cette nouvelle situation devient un champ de bataille pour posséder l'autorité ou pour retrouver le fragile équilibre qui s'était construit autour d'un espoir de libération des détenus au fil de ces dix-sept années d'éloignement.
Le scénario prend son temps pour sonder les âmes, faire accepter les comportements, déchirer les relations amoureuses, ou démonter le travail de manipulation.
C'est bien fait, très bien fait, et on n'en sort pas totalement indemne.
Voici une excellente série à savourer entre deux coups de stress que les images vous délivrent comme des uppercuts. A voir, sans aucun doute, sur ARTE.TV
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Créée
le 16 déc. 2020
Critique lue 291 fois
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