Hollywood Girls, c’est un peu comme si tu avais pris un billet pour un vol direct vers Los Angeles, avec la promesse de glamour, de drame et de rebondissements à la pelle, mais que l’avion s’était écrasé en plein désert de scénarios. Ici, les rêves de strass et de gloire se heurtent à une réalité bien plus terne : des dialogues aussi brillants qu’une ampoule grillée et des intrigues aussi crédibles qu’un feuilleton de collège joué dans une cour de récréation.
L’histoire suit deux jeunes femmes françaises, Ayem et Caroline, qui débarquent à Los Angeles pour "changer de vie" (ah bon ?) et vivre la fameuse American Dream. Mais très vite, tu te rends compte que le seul rêve ici, c’est celui que tu as chaque fois que tu t’assoupis devant la série. Le scénario semble avoir été écrit entre deux pauses café, avec des intrigues tellement tirées par les cheveux que même le plus chevelu des personnages a dû en perdre quelques mèches.
Les personnages, quant à eux, sont des clichés ambulants qui te donnent envie de crier "Sortez de là !" à chaque scène. Ayem, censée être la fille sexy et déterminée, se perd dans des monologues interminables où l’émotion semble avoir déserté, tandis que Caroline, l’ingénue au cœur brisé, navigue de catastrophe amoureuse en crise existentielle, avec autant de conviction qu’une actrice de télé-réalité jouant une pièce de Shakespeare… dans un miroir déformant.
Quant aux antagonistes, ils semblent tout droit sortis d’un manuel "Comment être méchant dans une série B". On a le businessman véreux, la manipulatrice en talons aiguilles, et bien sûr, le triangle amoureux qui prend tellement de place que tu te demandes si ce n’est pas lui, le vrai héros de la série. Les méchants sont si caricaturaux qu’ils finissent par ressembler à des dessins animés… mais sans la touche de fun qui pourrait rendre le tout un peu divertissant.
Et que dire des dialogues ? Ah, les dialogues. Chaque réplique semble avoir été conçue pour te faire lever les yeux au ciel. Entre les "Je vais tout te dire, mais pas maintenant" et les "Tu ne comprends pas, c’est plus compliqué que ça", tu finis par te demander si les personnages eux-mêmes savent de quoi ils parlent. Chaque scène de confrontation est plus gênante que la précédente, avec des échanges qui manquent cruellement de naturel et de punch. On dirait que chaque épisode est une tentative ratée de faire du drame… mais version karaoké sans paroles.
Visuellement, la série essaie désespérément de te vendre du rêve avec des plans de Los Angeles ensoleillée, des plages et des villas luxueuses. Mais le contraste avec les intrigues ridicules et les performances d’acteurs bancales est tellement frappant que tu finis par t’imaginer que même les décors sont en train de soupirer. La lumière, les cadrages, tout est trop lisse, trop faux, comme si on avait recouvert la série d’une couche de plastique pour masquer le manque de fond.
Le rythme, lui, est un autre problème. Chaque épisode traîne en longueur, avec des scènes qui auraient pu être bouclées en trois minutes mais qui s’étirent sur dix, juste pour remplir le quota de temps d’antenne. Tu attends désespérément qu’il se passe quelque chose de palpitant, mais tout ce que tu reçois, c’est un énième zoom dramatique sur le visage de quelqu’un qui, visiblement, ne sait même pas pourquoi il est là.
En résumé, Hollywood Girls est une série qui te vend du rêve, mais te sert un cauchemar télévisuel. Les intrigues sont incohérentes, les personnages caricaturaux, et le tout manque cruellement d’âme. Si tu cherches une série où même les paillettes semblent fatiguées, tu es au bon endroit. Sinon, mieux vaut changer de chaîne avant que ta télé ne s’éteigne d’elle-même par désespoir.