J'imagine que la déroute indochinoise doit nettement plus intéresser les historiens français que la guerre du Vietnam et que de la sorte, les ouvrages ou autres joyeusetés sur le conflit se font nettement plus rares que d'autres reportages abordant la guerre du Vietnam.
Avant de s'attaquer à la Seconde Guerre mondiale, à Hitler et ensuite à la Première Guerre mondiale, Isabelle Clarke et Daniel Costelle nous avait pondu en trois épisodes un superbe résumé de ce conflit qui a fait des milliers de mort et qui a surtout vu l'Amérique perdre sa première guerre de son histoire, et pas la dernière.
Trois sujets sont abordés: les hommes, les armes et un aspect plus contextuel du conflit dans sa première partie. Pour cela, les deux journalistes possèdent des milliers d'heures de rush pour offrir des images chocs sur cette guerre. Car ici, les reporters ont leur caméra et accompagnent les soldats sur le terrain, filment les batailles, les blessés, les mourants, les morts. Le spectateur devient alors témoin privilégié du conflit et c'est une des raisons qui amène l'opinion publique américaine à demander la fin de cette guerre.
C'est une oeuvre extrêmement intéressante de bout en bout. Car en trois épisodes, le conflit est parfaitement résumé. Bien sûr, c'est une guerre qui a été si longue et si mortelle qu'elle mériterait un traitement plus en profondeur. Ce qui est certain aussi, c'est que Costelle et Clarke font un boulot remarquable.
C'est un documentaire qui marque l'esprit, qui permet au spectateur de mieux comprendre certains tenants et aboutissants et qui choque par la cruauté des images. A découvrir sans plus tarder.